On pensait que la Confédération africaine de football allait trouver rapidement la solution qui arrangerait les deux parties. Or, rien de cela, les choses se sont très vite compliquées mettant ainsi dans une situation plus embarrassante la CAF. On apprend que le siège du troisième vice-président de la CAF est occupé par le Marocain Fouzi Lekjaa, qui n'est autre que le président de la Fédération royale marocaine de football. Une voix qui ne se laissera pas étouffée puisqu'il menace de faire retirer la sélection nationale de la Coupe d'Afrique des nations 2019 et les clubs marocains des prochaines Coupes africaines des clubs, dans le cas où la remise en cause de la rencontre du titre ne serait pas prononcée et refaire rejouer le match sur un terrain neutre. Ce sera la dernière proposition qui serait faite, mais cela ne suffirait pas dans le cas où celle-ci ne serait pas acceptée par les Tunisiens. On avance une autre option, celle qui consisterait à faire rejouer le match à partir de la 65e minute du jeu, heure à laquelle a été interrompue la rencontre. Ce serait alors du n'importe quoi, et le football africain se présentera devant le football moderne comme une pièce de théâtre qui aura comme titre «L'histoire d'une VAR avare». Cette histoire ne se termine pas là puisque les choses s'accélèrent et s'imposent d'elles mêmes au secrétaire général de la CAF qui risque de se voir obliger de démissionner ou de se faire démissionner pour une rencontre de football. Cela pourra se produire sachant que le nouveau secrétaire général de la CAF n'est autre que le Marocain Mouad Hajii, non seulement puisque c'est le Royaume qui a signé un chèque pesant pour Ahmad Ahmad afin de lui permettre d'assurer sa campagne électorale et réussir à devenir président, d'une institution africaine de football. Les Marocains vont dans ce cas attendre la monnaie du chèque signé. Enfin en dernier ressort, et selon un confrère «le président de la Fédération marocaine de football a annoncé que son instance a décidé, en coordination avec le bureau dirigeant du Wydad de Casablanca (WAC) de saisir la FIFA et le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour apporter toutes les réserves et la documentation au sujet de la finale-retour de la Ligue des champions d'Afrique contre l'Espérance de Tunis (EST)». Une troisième carte est proposée et ce, au vue de la pression qu'exerce le président de la Fédération marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa qui va encore plus loin en indiquant que le président de la CAF, Ahmad Ahmad pourrait même démissionner ou se voir démissionner en cas de non solution. Un véritable coup de force est en train de se préciser. Les Marocains veulent ainsi tout simplement faire passer un message à toutes les fédérations de football. «On ne se laissera pas faire et nous aurons le dernier mot». Les Tunisiens semblent, eux aussi, décidé de réagir vite et fort. Ils examinent la possibilité d'appliquer la réciprocité, celle de se retirer, eux aussi, de la course à la CAN 2049 et de n'engager aucun club tunisien pour les prochaines coupes d'Afrique. La commission va se réunir dans une salle où des responsables des deux Fédérations marocaines et tunisiennes font partie de ce comité. Qui gagnera la deuxième partie sans la VAR ? On s'attend à de lourdes sanctions contre la commission d'arbitrage de la CAF puisque c'est elle qui devait assurer la disponibilité du VAR lors de cette finale. Demain ? Mardi, au terme de la réunion qui est très attendue par les deux parties. Verra-t-on un Ahmad Ahmad, humilié ? Son instance assommée et sa crédibilité perdent des points devant un football moderne ? Ou alors en dernier ressort, démissionner pour une partie de foot. Que sera la CAN avec de pareilles réactions si elles venaient à se reproduire ? Toutes les nations menaceraient de se retirer alors de la compétition…