L'industrie du montage de véhicules en Algérie revient plus cher aux caisses de l'Etat, raison qui l'incite actuellement à remettre de l'ordre dans le secteur. situation oblige. La facture de l'importation des kits SKD/CKD, durant les quatre premiers mois de 2019 a explosé. Plus de 1.234 milliards de dollars ont été déboursé par le gouvernement pour assurer ces pièces dur le marché de l'assemblage du véhicule. Enregistrant ainsi une hausse de 20,36% comparativement à l'année 2018. C'est ce qu'a appris l'APS auprès de la Direction générale des Douanes (DGD). Ce qui contredit toutes les mesures prises, récemment, par le gouvernement pour réduire cette facture et structurer le secteur de l'assemblage du véhicule, considéré comme l'arnaque du siècle. Pas moins d'un mois, le ministère de la tutelle avait annoncé une batterie de mesures plus au moins coercitives visant remettre de l'ordre dans le secteur. La première décision prise dans ce sens était la limitation de la facture des importations des SKD/CKD à seulement 2 milliards de dollars avant d'établir une nouvelle stratégie réduisant le nombre des constructeurs automobiles autorisés à assemblé uniquement 16 modèles. Un choc pour les concessionnaires et constructeurs automobiles devenus la cible de l'Etat, en un temps records, et ce, après avoir bénéficié pendant quelques années de plusieurs avantages fiscaux. La priorité du gouvernement actuellement est de réinvestir ses efforts en une véritable industrie automobile avec un taux d'intégration supérieur à 30%. Encore faut-il revoir sa politique d'accord d'agrément. En quatre mois seulement, le montant déboursé pour l'importation des composants de montage de véhicule a atteint pratiquement la moitié de celui que s'est fixé le gouvernement, estimé à 2 milliards de dollars. Une fois de plus, le gouvernement essuie un nouvel échec de sa politique arbitraire. Dans le détail, « le montant de l'importation des collections SKD utilisées dans le montage des véhicules légers a atteint 928,07 millions de dollars durant les quatre premiers mois de 2019, contre 882,44 millions de dollars à la même période de 2018, soit une hausse de 45,63 millions de dollars (+5,17%), a précisé la Direction des Etudes et Prospectives des Douanes (DEPD) », selon le constat de l'APS. Même chose est relevée pour les importations de collections SKD, utilisées pour l'assemblage des véhicules de transport de personnes et de marchandises. Elles ont grimpé de plus de 100%, en atteignant 306,64 millions de dollars durant les quatre premiers mois de 2019, « contre 143,41 millions de dollars à la même période de comparaison en 2018, soit une hausse de 163,23 millions de dollars (+113,82%) », selon la même source. Ce trend haussier n'a pas uniquement concerné les composants SKD/CKD, mais également, tous les autres importations destinées soient au montage des véhicules, les produits d'entretiens, de nettoyages, mais aussi les différents appareillages. Les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles « servant à l'entretien des véhicules d'occasion, qui ont atteint 140,10 millions de dollars contre 112,80 millions de dollars, en hausse de 27,3 millions de dollars, soit (+24,20%) », indique l'APS. Des chiffres de plus en plus paradoxaux qui érodent les caisses de l'Etat, notamment, les réserves de changes en pleine érosion depuis plusieurs années. La mise en place d'une solution urgente incombe à l'Etat afin de préserver les réserves de changes et redresser l'économie nationale en déclin, en absence de la performance et la chute des prix du pétrole. Baisse des prévisions pour la croissance et tendance inflationniste permanente. L'industrie du montage automobile en Algérie, en tout état de cause est un échec, que le gouvernement devrait assumer.