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«Les hirondelles de Kaboul» crève l'écran
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 06 - 2019

kL'adaptation du livre éponyme de Yasmina Khadra est en sélection officielle au Festival du film d'animation d'Annecy. Une réalisation à quatre mains portée par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, une jeune animatrice talentueuse.
Elle a les yeux humides et les joues rouges d'avoir tant embrassé ceux qui sont venus la féliciter. Eléa Gobbé-Mévellec ne s'attendait pas à une telle émotion en venant présenter son premier long-métrage coréalisé avec Zabou Breitman, au festival d'animation d'Annecy. Sélectionné à Cannes dans la section Un certain regard, « Les Hirondelles de Kaboul » a certes conquis la Croisette, mais Annecy a une saveur particulière pour la jeune réalisatrice. On la présente volontiers comme une enfant du festival. Sa première participation remonte à 2004. Elle était alors en première année à l'école des Gobelins. «C'est là que j'ai découvert l'animation et que j'ai voulu en faire mon métier», raconte-t-elle encore un peu sonnée par l'engouement des festivaliers. Ses deux premiers courts-métrages Madame (2006) présenté lorsqu'elle était encore étudiante et Escale (2010) quelques années plus tard, avaient déjà été sélectionnés. La jeune réalisatrice n'a pas encore 34 ans mais déjà un talent immense. Animatrice sur « Le Chat du rabbin » ou « Ernest et Célestine », c'est sa proposition graphique qui a séduit Zabou Breitman. «Ce qui m'a énormément plu dans le travail d'Eléa, c'est d'abord la façon dont était traitée la lumière : explosée, surexposée, avec de la poussière», raconte dans sa note d'intention celle qui signe aussi le scénario, l'adaptation et les dialogues. «Je trouvais ça magnifique». « Les Hirondelles de Kaboul » retrace l'histoire de deux couples d'Afghans rongés par l'intégrisme religieux. été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira se sont rencontrés à l'université. Lui est professeur d'histoire, elle artiste éprise de liberté, qui peint dans son appartement en écoutant de la musique occidentale. De son côté Atiq est marié à Mussarat, en phase terminale d'un cancer. Il traîne sa jambe et son désarroi entre son domicile et la prison pour femmes où il est gardien. Leur destin à tous les quatre va se retrouver tragiquement lié. «J'ai laissé parler le crayon» «L'histoire est dense et difficile à appréhender. J'avais du mal à me représenter les choses, confie Eléa Gobbé-Mévellec. Je me suis beaucoup documentée sur la ville et son histoire et j'ai laissé parler le crayon». Le résultat est saisissant et criant de réalisme. Les plans s'enchaînent comme autant de tableaux peints à l'aquarelle. Le trait et les couleurs sont aussi doux que l'histoire, tirée du roman éponyme de Yasmina Khadra, est violente et dramatique. Le réalisme des personnages est aussi porté par des comédiens talentueux comme Simon Abkarian (Atiq) ou Sébastien Pouderoux de la Comédie française qui ont donné leur voix, mais pas seulement. «C'était plus qu'un enregistrement : les acteurs étaient habillés, on avait les tchadris, les turbans, et même les kalachnikovs», explique Zabou Breitman. «Et ils jouaient les scènes». Son père, Jean-Claude Deret, a prêté sa voix à Nazish, un ancien mollah lui aussi désemparé par l'intégrisme religieux. Les comédiens ont été filmés, et sur ces images Eléa Gobbé-Mévellec a apporté sa création graphique originale.

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