La semaine appelée à prendre fin avec l'organisation du 18ème hirak toujours sous le principe de « Selmia – Selmia » a été marquée par des comparutions devant les magistrats de différentes spécialités judiciaires de plusieurs hauts responsables. Il s'agit de ceux qui, il y a quelques jours, dictaient, aux 42 millions d'algériens leur volonté dans le domaine politique et socio-économique. Jusqu'à hier, donc, se poursuivaient ces comparutions sous différents motifs. La plupart ont abouti aux décisions de la Cour de justice et du parquet d'émettre à l'encontre des uns ou des autres, des décisions judiciaires. Il s'agit de mises sous mandat de dépôt, de liberté provisoire, sous contrôle judiciaire, d'ordre d'amener, de convocations à comparaître et autres actes judiciaires. Ces actes impliquent tous de hauts responsables de l'état dans des délits d'atteinte à l'économie nationale dans le domaine du réseau bancaire, de l'importation de divers produits, d'atteinte au patrimoine foncier et immobilier, blanchiment d'argent, abus de pouvoir, dépassement dans l'exercice de la fonction et autres actes délictuels aussi graves les uns que les autres. Certains seront ponctués par l'incarcération de deux premiers ministres, plusieurs ministres, opérateurs économiques à la richesse douteuse, des hauts fonctionnaires qui s'étaient crus intouchables. Tous ces faits ont fait l'objet d'analyses préalables avaient été préalablement étudiés par les représentants de sept partis politiques. Ils ont été liés à la pratique politique. D'où les conclusions qu'ont tirées plusieurs chefs de ces partis politiques pour appeler à l'élaboration d'un Pacte Politique Consensuel. C'est du moins la compréhension que l'on tire de leur appel émis ce mardi18 juin 2019. Ce sont le Front des forces socialistes (FFS), celui du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), du Parti des travailleurs (PT), du Parti Socialiste des travailleurs (PST), du Mouvement Démocratique et Social, MDS), de l'Union pour le Changement et le Progrès (UCP), le Parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD) et la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l‘Homme (LADDH) représentée par Me Noureddine Benissad. avant d'appeler ce dernier mardi au dialogue pour construire, diront-ils, à "un pacte politique consensuel" Parlant au nom des forces progressistes, ils ont précisé que ce pacte définira les contours du processus de transition démocratique en Algérie. «L'heure aujourd'hui est à la concertation et au dialogue des forces progressistes afin de construire un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans notre pays", ont indiqué les partis politiques dans un appel "aux forces de l'alternance démocratique". Ces sept partis politiques qui ont souligné leur volonté de libérer une dynamique politique de construction d'un Etat de droit et des libertés et de la société, ont estimé qu'il s'agit d'une priorité en vue d'amorcer une véritable transition démocratique". Ils ont ajouté que c'est dans cette optique qu'une première rencontre de concertation et de dialogue est décidée d'un commun accord pour le 26 juin. Ils ont réitéré leur appel à d'autres acteurs politiques, aux syndicats autonomes, au mouvement associatif, ainsi que les personnalités nationales indépendantes et la communauté algérienne à l'étranger qui "se reconnaissent dans cet appel à se joindre à cette initiative de concertation", en vue d'amorcer un dialogue "sans préalables, sérieux, responsable et inclusif" pour déboucher sur une "véritable transition" démocratique et l'édification d'un Etat de droit. C'est justement ce à quoi aspirent les marcheurs du hirak qui réclament une autre nouvelle manière de gérer l'Algérie. Telle que la mise en place d'un gouvernement de transition préalable à l'organisation d'élections libres et transparentes. D'ailleurs outre le hirak de chaque vendredi, il y a la marche des étudiants qu'organisent chaque mardi les étudiants de tout le pays. Pour les étudiants, une période de transition permettrait de mettre définitivement out ceux qui durant vingt années ont entraîné le pays vers la crise que nous vivons ces derniers mois. Dans leurs propos, les représentants des sept partis politiques auteurs de l'appel du mardi 18 juin 2019, estiment que la transition rétablira la confiance du peuple envers les institutions du pays.