Belle réponse de Belmadi aux Sénégalais. Trois étapes pour parvenir au résultat (2-0) acquis ce dimanche face au Kenya, sous les 29°C du Caire. Les hommes de Djamel Belmadi avaient ouvert le score sur un penalty obtenu après un superbe rush de Youcef Attal. Et Bounedjah se chargea d'ouvrir le score logiquement pour les Fennecs à la (34e). Moins de dix minutes après, c'est Riyad Mahrez qui permet aux siens de faire le break en reprenant un centre en retrait de Bennacer (43e). Une entrée électrique où des ratages de scorer faisaient vibrer non seulement les milliers de supporters qui étaient sur place mais également le million de téléspectateurs scotchés devant leur poste de télé. La seconde étape, les Fennecs étaient confrontés à deux phénomènes importants, la chaleur qui pesait sur les joueurs et leur faisait baisser d'intensité notamment en seconde mi-temps. Enfin, il y a eu la troisième étape. Ce fut la totale chute, ne pouvant donner plus que ce qui a été produit lors des 45 premières minutes. Le résultat reste une parfaite réponse aux Sénégalais qui venaient, eux aussi, de réaliser un excellent score face à la Tanzanie, futur client des Verts. Les Algériens avaient pourtant mis une grosse pression aux Kenyans retranchés dans leurs derniers mètres dès les premières minutes de jeu. Ils avaient cette occasion de mûrir leur action et de faire une sacrée différence en buts par rapport à leur prochain adversaire immédiat, mais ne pouvaient relever le niveau tant qu'il est vrai que le Kenya ne pouvait se construire et réagir face à une attaque plus organisée et donc déjà K.-O et les futurs adversaires ne sont pas aussi faciles à dominer. Ce dimanche, ils ne sont pas parvenus à revenir au score face aux Fennecs qui étaient plus solides, disant coriaces sur le terrain, plus techniques et surtout très concentrés sur leurs sujets. Les hommes du Français Sébastien Migné n'arrivaient pas à gravir les pensées des Fennecs pour inscrire le but qui aurait pu les relancer, confirmant leur statut de plus mauvaise attaque (4 buts) des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2019. Ils n'ont pas réussi à cadrer un seul tir. Pour les Algériens, c'est un bien meilleur départ que lors de la CAN-2017 qui les avaient vus partager les points avec le Zimbabwé (2-2) avant de sortir au premier tour. Il faudra confirmer cela face au Sénégal jeudi 27 juin à 17h au Caire. Ce sera une toute autre histoire… Pour le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, «cela veut dire beaucoup de choses que de gagner le premier match dans n'importe quelle compétition. Nous avons souvent perdu le premier match. C'est aussi un message aux joueurs pour aller loin. Tout le monde a eu des difficultés dans ce tournoi. On connaissait cette équipe du Kenya, on l'a très bien préparée. On connaissait les points forts et les points faibles de cette équipe. Sans minimiser ce qu'a fait le Kenya, je pense que c'est nous qui avons été bons. On s'attend maintenant à un match difficile face au Sénégal, le favori du tournoi. Il faut assumer le statut». L'entraîneur du Kenya, Sébastien Migné, lui avoue, «aujourd'hui on a manqué d'expérience et dans ce genre de compétition, il faut en avoir. J'accepte qu'on perde mais pas comme cela s'est passé en première période. Je n'ai pas reconnu mon équipe. Je tiens à féliciter Djamel (Belmadi) parce qu'il a une très bonne équipe dans tous les compartiments. C'est une équipe qui peut aller très loin». Enfin, l'ancien international, Mustapha Kouici a souligné, «nous avons fait ce qu'il fallait faire. La différence est visible sur le terrain par rapport aux dernières sorties, mais il est vrai que tant qu'en avance, on s'améliore, rien n'est encore dit qu'on est les meilleurs parce que tout simplement, il n'y a pas de meilleurs dans de pareils événements sportifs. Chacun veut être le meilleur, être le favori pour être médiatisé. L'Equipe nationale est déjà sur rails, le prochain match face au Sénégal, ce sera autre chose, mais les joueurs n'ont plus besoin de leur raconter qu'il est important de gagner. Ils vont le faire».