Abdelaziz Rahabi, diplomate et ancien ministre, chargé de coordonner la prochaine Conférence nationale de l'opposition, les Forces du changement pour le triomphe du choix du peuple, a révélé, hier mercredi, avoir lancé de larges consultations, sans exclure aucune partie, afin, a-t-il dit, que tous participent à la préparation de cette conférence dans toutes ses étapes et adhérent au processus de sortie de crise. Des consultations au cours desquelles, a-t-il indiqué sur sa page facebook, la teneur du projet de conférence du dialogue national y a été présenté. Les partis des forces du changement et la société civile élargie qui ont proposé la plate-forme du 15 juin ainsi que des associations issues du soulèvement populaire, a-t-il poursuivi, tiendront la conférence du dialogue national le 6 juillet. «J'ai été chargé de coordonner cette initiative politique inclusive afin de dégager une conception et des mécanismes pour sortir de la crise et aller, dans des délais raisonnables, vers les premières élections présidentielles démocratiques dans l'histoire du pays», a ajouté M. Rahabi. Composé entre autres, des partis El Adala d'Abdallah Djaballah, Talaie El Hourriyet de l'ancien chef de gouvernement Ali Benflis, El Fadjr de Tahar Benbaibèche, de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) de Noureddine Bahbouh, de Jil Jadid de Sofiane Djillali, de la Confédération des syndicats algériens (CSA), des personnalités et spécialistes comme Fatiha Benabou, outre des acteurs de la société civile, ce conglomérat compte adopter une feuille de route consensuelle à même de sortir le pays de la crise. Ainsi, après plusieurs réunions, les «Forces du changement pour le triomphe du choix du peuple», espèrent regrouper, à travers cette conférence nationale, initialement prévue samedi prochain, le 29 juin, l'ensemble des représentants de la classe politique à l'exception, insistent les initiateurs, des partis ou personnalités ayant «collaboré» avec le régime d'Abdelaziz Bouteflika. «Nous faisons de gros efforts pour convaincre tout le monde, et nous n'avons exclu personne, à part les partisans de l'ancien régime, rejetés par le peuple. Certains de nos interlocuteurs ont accepté de nous rejoindre, d'autres se sont excusés, d'autres ont refusé. C'est le principe de la démocratie et nous le comprenons», a indiqué, dimanche dernier, Abdallah Djaballah, le président d'El Adala. Invité du Forum du journal arabophone El Mihwar, Abdellah Djaballah a estimé que c'est au peuple souverain de trancher. «L'essentiel est que les partenaires sollicités adoptent des positions en adéquation avec ce que revendique le peuple lors de ses marches», a-t-il dit, observant que les Algériens qui sortent pour manifester attendent qu'il y ait une vraie plateforme consensuelle qui soit représentative de toutes les parties et surtout qui reprenne l'esprit de leurs revendications. Pendant que cette partie de l'opposition s'emploie aux préparatifs de la conférence nationale, d'autres formations politiques de l'opposition, le RCD, le FFS, le Parti des Travailleurs, et le MDS entre autres, auxquels se sont joints de nombreuses personnalités nationales multiplient les rencontres pour une sortie de crise, à travers, notamment, une assemblée constituante et le rejet de la tenue «rapidement» d'une élection présidentielle, comme l'exige l'état-major et semblent le soutenir les autres partis qui forment l'autre coalition de l'opposition.