Les différents intervenants de la rencontre ont lié leurs positions par rapport à la question d'une candidature consensuelle de l'opposition avec la tenue des réunions de leurs instances prévues à la fin du mois en cours ou au début du mois de mars, soit tout juste avant la fin du délai de dépôt de candidatures. La réunion qui s'est tenue hier, à Baba Hacen (Alger), au siège du Front pour la justice et le développement (FLD) – El Adala – de Abdallah Djaballah, son initiateur, n'a pas débouché sur une candidature consensuelle de l'opposition. Un des responsables de ce parti, le député Lakhdar Benkhellaf, a déclaré à la fin de ce conclave d'un peu plus de deux heures et auquel ont pris part plusieurs chefs ou représentants de partis politiques ainsi que des personnalités, que les différents intervenants ont lié leurs positions par rapport à cette question avec la tenue des réunions de leurs instances prévues à la fin du mois en cours ou au début du mois de mars, soit tout juste avant la fin du délai de dépôt de candidatures (3 mars). D'après lui, «les rencontres se poursuivront lors des prochains jours» à propos de l'option du candidat consensuel, comme il l'a expliqué, «mais aussi pour ce qui est des autres options, comme celle du boycott». Cette dernière démarche est apparemment d'actualité «eu égard à l'évolution de la scène politique marquée par le 5e mandat, alors que tout le monde sait que l'actuel chef de l'Etat ne peut pas s'acquitter de ses tâches», poursuit-il. «Notre décision finale sera connue dans les jours à venir», a affirmé Benkhellaf, qui a ajouté que «l'essentiel est que l'opposition s'entende pour continuer à travailler ensemble, même après l'élection présidentielle». Il faut dire que l'option du boycott de cette élection est sérieusement envisagée par El Adala, puisque son président, Abdallah Djabballah, avait déclaré, lors de son allocution d'ouverture, que «dans le cas où les participants à la réunion n'arriveront pas à s'entendre sur l'option du candidat unique de l'opposition, c'est le rejet des élections qui sera adopté». «J'espère qu'on va arriver à une position commune vis-à-vis de cette élection. Si on n'y arrive pas, je pense qu'il faudrait adopter la position du peuple qui rejette cette élection», a-t-il indiqué. Et il est peu probable que les personnes présentes à la réunion d'hier puissent arriver à un consensus autour d'une candidature consensuelle, même dans les jours à venir. Abderrazak Makri du MSP avait, quelques quarts d'heure avant cette rencontre, présenté son programme de campagne. Le MSP ne compte pas, a priori, céder sa candidature en faveur d'un autre. Ali Benflis, lui, ne cesse de réaffirmer que c'est au comité central de son parti, Talaie El Hourryiet, qui devra se réunir le 28 février prochain, de se prononcer sur la question, même s'il ne ferme pas la porte à une telle éventualité. D'autre part, trois responsables de partis politiques, en l'occurrence Abdelkader Bengrina, du Mouvement El Bina, Mohand Said, du parti de la liberté et la justice (PLJ), et Karim Tabbou de l'Union démocratique et sociale (UDS) ont délégué leurs représentants respectivement Ahmed Dane, Azzedine Djerafa et Azzedine Toumi. Il faut noter qu'en plus de ces trois derniers, Benflis et Makri ont assistés à cette réunion, Tahar Benbaïbeche de El Fadjr El Djadid (PFJ), Nourreddine Bahbouh de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Abdelaziz Ghermoul, du Mouvement des nationalistes libres (MNL), les deux universitaires Ferrad Mohand Arezki et Abdelali Rezagui, ainsi que l'ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi. En somme, même si plusieurs parmi les personnalités politiques ayant pris part à cette rencontre s'entendent sur le constat, le consensus reste difficile à concrétiser… Ayant annoncé dès le départ qu'il ne présenterait pas de candidat à cette élection, le parti de Djaballah avait concentré ses efforts, depuis la convocation du corps électoral, sur l'éventualité de présenter un candidat consensuel de l'opposition.