En l'absence des principaux et traditionnels partis, l'opposition a tenu, hier au siège du Front pour la justice et le développement (FJD), une réunion à l'initiative d'Abdallah Djaballah. Ce dernier, dont le parti a décidé de ne pas présenter un candidat à l'élection présidentielle du 18 avril, a regroupé une vingtaine d'acteurs politiques et de chefs de partis, à l'effet de choisir un candidat unique en prévision de ce scrutin. Les débats qui se sont poursuivis jusqu'à une heure tardive de la soirée, devaient se pencher dans un premier plan, sur le programme commun que doit porter l'opposition, pour faire face à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika. C'est à partir du moment où une vision est arrêtée, que les discussions se poursuivront pour désigner la personnalité à même de représenter au mieux l'opposition. Dans une allocution d'ouverture de la réunion dont les travaux se sont déroulés à huis-clos, le chef du parti El Adala, Abdallah Djaballah, a déclaré d'emblée que «la nation algérienne est en danger». Et d'ajouter que «l'opposition doit s'allier autour d'un candidat et d'un programme pour la réforme constitutionnelle». Car, a-t-il enchaîné, «si elle (l'opposition, Ndlr) se rassemble, le peuple se mobilisera autour d'elle et croira en l'avenir, et si elle reste divisée, le peuple le demeurera aussi». Pire encore, le peuple «pourra perdre espoir en les élections et les partis», a déclaré le président du FJD, pour qui le souhait à travers cette réunion «est d'ouvrir au peuple une lueur d'espoir en sa nation, en s'alliant autour d'un candidat unique» en prévision de l'échéance présidentielle prochaine. Abdallah Djaballah a appelé les participants «à faire prévaloir l'intérêt national à l'intérêt personnel». Le sommet a vu la participation, entre autres, du président de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, de celui du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abderezak Makri, du président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche, et de Noureddine Bahbouh, de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS). Etaient présents également, l'ancien ministre Abdelaziz Rahabi, l'universitaire, Mohand-Arezki Ferrad, et des représentants du Mouvement El-Bina, dont le président, Abdelkader Bengrina, est candidat, ainsi que ceux du Parti de la liberté et la justice (PLJ) de Mohamed Saïd.