? Les représentants des partis politiques, de la société civile, des syndicats et les personnalités nationales participant au Forum national du dialogue qui a réuni, selon certaines sources jusqu'à 900 personnes, à l'Ecole supérieure de l'hôtellerie de Ain Benian, ont convenu de la nécessaire «consécration de la volonté populaire par une élection présidentielle libre et régulière». Le président de Talaie El-Hourriyet, Ali Benflis, a salué le dernier discours du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, soulignant la nécessité d'ouvrir un «dialogue national serein, organisé et crédible sous l'égide de personnalités nationales faisant l'unanimité». Ali Benflis a appelé à «créer une autorité nationale qui supervisera le processus électoral et la révision du régime électoral pour organiser l'élection présidentielle dans des délais raisonnables et choisir un président de la République légitime en mesure de concrétiser le changement escompté». Le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderrezak Makri, a souligné que «la plupart des acteurs sont convaincus que la consécration de la démocratie et la réalisation des profondes réformes constitutionnelles interviendront après l'élection présidentielle dans des délais courts et raisonnables». Pour M. Makri, il est «insensé et antidémocratique» de parler d'une Assemblée constituante donnée pour la reconstruction de l'Etat. Les longues phases de transition «ont dans la plupart du temps mené au chaos», a-t-il prévenu. Le président du Front pour la justice et le développement, Abdallah Djaballah, a, pour sa part, souligné que «les jeunes sont la force de la nation et l'espoir de son avenir». Le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali a, quant à lui, affirmé que l'Algérie «a besoin de réformes politiques en profondeur et d'un dialogue sérieux entre le pouvoir politique et la société» qui permette de s'entendre sur une «feuille de route» de sortie de crise, appelant à libérer les personnes ayant été arrêtées lors des marches populaires ou en raison de leurs déclarations». Pour sa part, le président de l'Union des forces démocratiques et sociales, Nourreddine Bahbouh estime que «cette rencontre sera suivie d'autres rencontres visant l'instauration des fondements d'un Etat démocratique et social et la concrétisation de la légitimité populaire à travers une élection présidentielle libre et régulière». Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina appelle à «se référer à la volonté du peuple» dans l'élection présidentielle libre et régulière consacrant une rupture avec l'ancien système» et a mis l'accent sur la nécessité d'éviter «la vacance des institutions de l'Etat».