Le MC Oran déroge à la règle que ce club de Ligue 1 de football s'est érigée sous l'ère de son ex-président Ahmed Belhadj en matière de recrutement en optant cette fois-ci pour des joueurs inconnus et moins coûteux après l'échec de la politique du vedettariat. Le MCO, qui avait souvent dépensé des sommes colossales pour s'attacher les services de joueurs dits «stars», n'arrive pas à renouer avec les consécrations, étant donné que son dernier titre remonte à l'année 1996 quand il avait décroché le trophée de la Coupe d'Algérie. Pis, même avec des joueurs de renom, il a généralement joué le maintien, comme ça a été le cas la saison passée quand la formation phare d'El-Bahia a patienté jusqu'à la dernière journée du championnat pour conserver sa place parmi l'élite. Avec l'arrivée du nouveau directeur général, Tahar Cherif El Ouezzani, qui occupe en même temps le poste d'entraineur en chef, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre au MCO. En effet, l'ancien international algérien préfère plutôt miser sur des joueurs moins connus sur la scène footballistique nationale et ne revenant pas très cher à la trésorerie du club déjà en butte à d'énormes problèmes. Cela s'est traduit par les premières transactions effectuées par le nouvel homme fort des «Hamraoua», qui a jusque-là engagé pas moins de six nouveaux joueurs, dont la plupart sont natifs d'Oran mais qui sont allés monnayer leurs talents ailleurs. Il s'agit de Motrani (ex-O Médéa), Fourloul (ex-DRB Tadjenanet), Benhamou (ex-SA Mohammadia), Chaouti (ex-CA Bordj Bou Arréridj), Koulkhier (ex-JS Saoura) et Legraâ (ex-USM Bel-Abbès). Ce dernier est d'ailleurs le seul élément le plus connu parmi les nouvelles recrues, pour avoir fait ses preuves au sein de plusieurs formations de l'élite, à l'image de l'ES Sétif et la JSS. Parallèlement à ces arrivées, Cherif El Ouezzani est parvenu aussi à faire prolonger les contrats de Mekkaoui et Mansouri (à titre de prêt du Paradou AC), deux belles opérations vu le poids des deux joueurs dans l'effectif des «Hamraoua». En revanche, Helaïmia est parti tenter une expérience dans le championnat belge de première division, alors que Toumi a débarqué à la JSS, après que leur contrat respectif est arrivé à terme. La liste des départs comporte aussi quatre autres joueurs, à savoir, Aouedj, qui vient d'opter pour le CS Constantine, Mohamedi, El Moueden et Boudebouda. Il faut dire qu'en optant pour une nouvelle politique de recrutement, Cherif El Ouezzani a suscité des réactions diverses dans les milieux du club. Si certains trouvent qu'il fallait s'appuyer sur des éléments jeunes inconnus au bataillon et qui vont devoir tout donner pour gagner en notoriété, d'autres en revanche jugent déjà que le recrutement est raté et que pour se rattraper, Chérif El-Ouezzani ferait mieux de dénicher au moins une grosse pointure. Par ailleurs, et même s'il vient de bénéficier d'une notification officielle de la part du Conseil d'administration du club le confirmant dans son poste d'entraineur en chef, le champion d'Afrique avec la sélection algérienne en 1990 attend toujours que l'ex-président, Belhadj, consente à effectuer les passations de consignes avec lui. Une opération qui accuse un retard sensible compliquant davantage les affaires de Cherif El-Ouezzani sur le plan administratif. Une situation que l'homme ne cesse de déplorer allant jusqu'à s'en plaindre au wali d'Oran qui était pour beaucoup dans sa désignation dans ses nouvelles fonctions.