Le gouvernement sahraoui a dénoncé les propos tenus par le roi du Maroc, Mohamed VI, dans son discours prononcé à l'occasion du vingtième anniversaire de son accession au trône, soutenant que les politiques d'expansionnisme agressives et intransigeantes marocaines ne font qu'aggraver la situation et empêchent les peuples de la région de vivre dans la paix, la sécurité et la stabilité. «Le roi du Maroc a prononcé un discours lundi à l'occasion du vingtième anniversaire de son accession au trône du Royaume du Maroc, où il a de nouveau utilisé le langage de l'intransigeance et de la fuite en avant», indique le gouvernement sahraoui dans un communiqué publié mardi par le ministère de l'Information sahraoui. Pour le gouvernement sahraoui, le discours du roi du Maroc «reflète une escalade dangereuse, allant au-delà d'une solution démocratique juste, en poursuivant les mêmes politiques d'expansionnisme agressives et intransigeantes qui n'ont fait qu'aggraver la situation et ont empêché le peuple sahraoui, le peuple marocain et les peuples de la région de vivre dans la paix, la sécurité, la stabilité, la coopération et le bon voisinage». «En vertu du droit international et du droit international humanitaire, la présence du Maroc au Sahara occidental est un Etat d'occupation militaire illégitime qui n'a ni la souveraineté ni le droit d'administrer un territoire en attente de décolonisation», rappelle le texte. Le discours «a été prononcé à un moment où la situation des droits de l'Homme dans les parties occupées de la République sahraouie et dans le sud du Maroc étaient l'une des périodes les plus graves de violations flagrantes des droits les plus élémentaires à la vie, à l'expression, à la liberté de mouvement, aux manifestations et à la dignité», selon la même source. D'autre part, le pillage par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental, avec la participation de l'Union européenne (UE), «l'encouragement, la pression et la bénédiction embarrassante» de quelques pays, en particulier la France et l'Espagne, a été qualifié par le gouvernement sahraoui, de «violation flagrante» du droit international, du droit international humanitaire et du droit européen, qui reconnaît que le Sahara occidental et le Royaume du Maroc sont des pays séparés et distincts.