Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, a vivement critiqué le discours du roi Mohamed VI, prononcé dimanche dernier, qu'il a qualifié de tentative de «redorer le blason du Maroc terni par les violations les plus odieuses des droits de l'homme et du droit international». «Il est temps que la communauté internationale assume pleinement ses responsabilités en imposant toutes les sanctions contre le gouvernement marocain, afin qu'il se conforme aux exigences du droit international et du droit humanitaire », a-t-il dit en marge de la visite du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari lundi. Dans cette optique, le président sahraoui a appelé les Etats à « s'abstenir de conclure tout accord, de quelque nature que ce soit, avec le royaume du Maroc touchant les territoires occupés du Sahara occidental, car ne faisant pas partie des territoires du royaume ». Il a également a réitéré sa demande à l'Union européenne (UE) de geler le processus de l'octroi de statut avancé au Maroc, tant qu'il enfreint les principes fondamentaux conditionnant de tels accords et tant qu'il viole les idéaux et les valeurs qui ont fondé les principes même de l'UE. Par ailleurs, le président sahraoui a affirmé que le Front Polisario et le gouvernement sahraoui « renouvellent leur entière disponibilité à coopérer avec le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies et son Envoyé personnel pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui », appelant à « l'arrêt immédiat de l'escalade dangereuse » des violations des droits humains contre les citoyens sahraouis, les étudiants et les militants des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et le sud du Maroc en soulignant l'impératif d' « arrêter le pillage systématique des richesses naturelles du pays par l'Etat marocain ». Dans ce sillage, le président sahraoui a appelé à la levée de l'assignation à domicile de la militante des droits humains, Aminatou Haidar, et à la libération des sept activistes sahraouis des droits humains. Par ailleurs, M. Abdelaziz a réaffirmé que « a seule solution qui garantisse la paix et la stabilité dans la région est celle qui passe inévitablement par le respect de la légalité internationale et donc le plein respect de la volonté et du choix du peuple sahraoui, à travers un référendum d'autodétermination libre, juste et impartial». «Le Sahara Occidental n'est pas marocain, il ne l'a jamais été et ne le sera jamais», a-t-il affirmé. Il a rappelé à ceux qui semblent avoir oublier que la question du Sahara occidental est «une question internationale inscrite dans la liste des questions de décolonisation auprès de l'Organisation des Nations unies dans l'attente de l'organisation d'un référendum d'autodétermination».