Le P-dg du Groupe pétrogazier, Sonatrach, Rachid Hachichi a estimé lors de sa visite à Hassi-Messaoud, (Ouargla) que le projet de revamping et la réalisation d'un nouveau système de production au niveau des unités satellites du champ Sud de Hassi-Messaoud permettra d'améliorer et soutenir la production pétrolière et gazière à long terme. Arrivant sur place, le même responsable a expliqué que le but de sa visite était «l'inspection de la réalisation des projets structurants engagés dans l'une des plus importantes régions de production de pétrole et de condensats». A cet effet, il a expliqué que «ces projets structurants sont très importants, notamment ceux de revamping et de modernisation permettant de produire à long terme, mais aussi soutenir la production». Le revamping est l'ensemble des interventions sur une installation industrielle, permettant de modifier ou d'accroître sa capacité de production, ainsi que la modernisation et la remise à niveau de ses installations. M. Hachichi a également ajouté qu'il «s'agit d'une activité intense pour garantir l'avenir de la production dans cette région», précisant que cette visite «nous permettra de superviser de près et examiner l'état d'avancement réel de ces projets si attendus pour améliorer et soutenir la production». Dans le même sillage, le directeur régional de Sonatrach à Hassi-Messaoud, Toufik Hamdane, a expliqué à l'APS que l'apport du projet de revamping est double, permettant d'une part d'acquérir des technologies nouvelles, mais également d'augmenter la capacité de production, soit un gain de 3.000 tonnes de pétrole par jour, ainsi que l'élimination des gaz torchés d'environ 500.000 m3 par jour. Les installations des unités satellites du champ sud de Hassi-Messaoud, mises en service la plupart dans les années 1970, sont dotées de technologies devenues obsolètes, selon les explications fournies sur place. Par conséquent, l'exploitation de ces installations devient difficile, les performances de leurs machines tournantes faibles, en plus des risques élevés qu'elles représentent en termes de sécurité. Afin de palier a cette situation, un projet de revamping de ces installations a été décrété en 2014 et consiste en la mise en conformité des installations, revamping des unités d'exploitation, ainsi que l'optimisation du réseau de collecte. Cela permettra d'augmenter le taux de disponibilité des machines tournantes (de 92 à 99 %), l'augmentation de la production, ainsi que l'arrêt et la récupération des gaz torchés. D'un montant global de 7,5 milliards de dinars, soit 650 millions de dollars, dont 51% en dinar algérien, le projet dont les contrats avaient été signés en avril 2016 a été confié au Groupe JGC (Japon) pour un délai de réalisation de 48 mois. Plusieurs sociétés algériennes avaient été engagées dans le projet comme sous-traitants du groupe JGC à l'instar de l'ENGTP, ENGCB et SNC El Amel. Le projet dont la réception était prévue en juin 2020 a connu des retards, dus notamment à la réalisation de nouvelles installations sur des unités en production, les difficultés d'identification d'anciens pipes enterrés et découverts lors de la construction, ainsi que certaines grèves du personnel des sociétés algériennes engagées par JGC dans le projet. Ce retard, actuellement estimé à 10 mois, portera la réception finale des nouvelles installations à mars 2021.