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Six mois de mobilisation populaire
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 09 - 2019

Le centre ville de la capitale, Alger et celui de plusieurs autres régions du pays était l'hôte des centaines de milliers de manifestants qui ont investi la rue pour le 29éme vendredi de suite pour exprimer leur position indéfectible quant au refus de l'organisation des élections presifentielles, sous aucun prétexte ou circonstance.
Après plus de six mois de mobilisation populaire accrue, la détermination et l'obstination du peuple demeurent intactes et l'engagement commun des Algériens s'est manifesté par le refus en bloc de l'appel lancé mardi passé par le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah, qui a proposé le 15 septembre comme date butoir à la convocation du corps électoral. Un appel qui a scandalisé les manifestants qui ont multiplié les appels à sortir en force via les réseaux sociaux afin de maintenir la pression et exprimer le rejet d'une telle option qui signifierait selon certains, «la régénération de l'ancien système politique, honni».
Outrés par cet appel, des centaines de milliers d'Algériens ont répondu présents aux appels des intetnautes et ont investi tôt le matin les rues d'Alger et celles de plusieurs villes du pays qui rejettent en bloc l'organisation des élections présidentielles sans le départ des symboles du système politique qui résiste, comme étant le préalable de toute action devant échafauder la feuille de route d'une éventuelle solution de sortie de crise. Unanimement et en une seule voix, les Algériens et Algériennes de tout âge confondu contestent toute tentative de sortie de crise sans leur aval. Une nouvelle journée pleine d'émotions et surtout marquée par les retrouvailles de ceux qui étaient absents durant l'été et qui ont rejoint le mouvement populaire.
Sur le visage des manifestants étaient imprimé des expressions de confusion et de préoccupation. Bien qu'ils soient déterminés à mener au bout leur revolution, le chemin semble long et le pays sombre de plus en plus dans le désordre. Ce qui ne servirait aucune cause. 10h00 du matin, les premiers groupes se forment à proximité de la Grande Poste, barricadée et interdite d'accès aux manifestants par un dispositif disproportionné de policier dont le bouclier s'étendait jusqu'à la place Maurice Audin, également verouillée et fermée aux marcheurs. Incontestablement déterminés à manifester en dépit de ces dispositifs policiers qui réduisent l'espace public.
«C'était previsible que la capitale soit mise en quarantaine. Le pouvoir fait dans l'anticipation, mais ignore que ces méthodes de répression ne font qu'encourager et affermir la volonté populaire de les chasser», indique Boussad, arrivé là veille à Alger pour éviter le bouchon du matin de chaque vendredi causé par les barrages de la Gendarmerie nationale qui bloquent les accès à la capitale. Pour le premier vendredi du mois de septembre coïncidant avec la rentrée sociale Boussad et ses amis ont regagné leur place au sein du mouvement après un mois d'absence. 14h35, le centre d'Alger devient noir de monde. En colère et en une seule voix, les manifestants ont crié à la liberté, à la dignité et surtout à la libération des détenus d'opinion. Les “hirakistes” ont brandi des pancartes hostiles au pouvoir et à la personne de Gaid Salah qu'ils exhortent à partir et à arrêter de “pérorer” et provoquer le peuple.
«Le peuple ne votera pas et s'oppose in fine à toute élection présidentielle organisée par un pouvoir mafieu», souligne Me Achout qui refuse de spolier la révolte populaire sous aucun prétexte et appelle à la libération des détenus d'opinion. Un avis que partage S. Warda, qui manifeste aux côtés de son fils depuis plus de six mois et accuse le pouvoir de “manoeuvrer” à travers l'Instance de dialogue pour étouffer la révolution et «pérenniser» un système politique Jupiterien qui a désintégré la société et enterré la liberté, les larmes aux yeux.
«Tant que nous sommes pacifistes, nous réussirons car nous avons l'esprit chauvin», rajoute son fils, avant de rejoindre le cortège des manifestants qui se dirigeait vers la rue Hassiba Benbouali, pleine à craquer. A l'unisson, les manifestants chantaient en chœur l'hymne national avec le poing levé, hissant le drapeau national. Une façon de réitérer et de réaffirmer leur position et leur détermination de réussir pacifiquement leur combat et chasser les tenant du pouvoir pour édifier une nouvelle Algérie. Un autre vendredi s'achève dans l'incertitude, mais annonce des vendredis similaires si le pouvoir campe sur sa politique.


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