Les habitants de la commune de Naciria n'ont jamais toléré l'injustice et la hogra d'où qu'elle vienne. Autrefois, la région de Naciria était habitée par la tribu des Ifflissen Umelli, elle est située au pied de la montagne de Sidi Ali Bounab, une montagne historique, difficilement pénétrable, qui a servi de refuge à nos moudjahidine. Naciria était nommée auparavant Laziv Ouzammoum, du nom selon la tradition orale du premier habitant de ce lieu et qui était El hadj Mohamed Benzammoum, celui qui avait mené la bataille de Saoula, lors de l'invasion française en 1830. Les combattants natifs de Naciria majoritaires et de Chabet El Ameur étaient armés de pelles et de pioches. A la venue des colons alsaciens, après la répression de l'insurrection Kabyle de 1871, elle fut nommée Haussonvillers, du nom du compte Joseph Haussonville. Elle devint Naciria après l'indépendance. Hausoonvillers, Lazib Ouzammoum ou Naciria, actuellement était un centre fondé en 1873 dans le département d'Alger, arrondissement de Tizi-Ouzou, par la société des alsaciens-Lorrains. Le traité de Francfort qui enlevait l'Alsace et une partie de la Lorraine à la France améne plusieurs milliers d'Alsaciens fidèles à chercher au sud de la Méditerrannée des terres nouvelles à exploiter. Le nom des villages, créés en Algérie, jalonnent cette page d'histoire. La société de protection des Alsaciens et Lorrains ont donné les pleins pouvoirs à son président, le comte d'Haussonville pour se rendre en Algérie. Il annonce sa décision de prendre le bateau à vapeur du président de la République qui approuve les projets de l'association (cette dernière soutient la tentative de colonisation de la région de Constantine par des agriculteurs alsaciens-lorrains. En Dé cembre 1873, trente-trois familles seront installées à Haussonvillers ( Lazib ouzammoum), en 1868, les sœurs de Saint-Joseph des Vans, en Ardèche, arrivaient à Alger et fondaient les pensionnats d'El Biar et de Médea. Après la guerre de 1870-1871, les centres s'étendaient aux asiles de Bordj-Ménaïel, de Naciria, du Cap du Maréchal (Tadmaït), Tizi-Ouzou, et surtout du Bois Sacré, celle que l'on appelle actuellement Sidi-Daoud (ex-Abbo). Actuellement, Naciria est une ville martyre, au passif militant durant la guerre de Libération nationale, elle a offert ses meilleurs fils tombés au champ d'honneur, et même après l'indépendance, le combat continue, car c'est une région foyer des combats démocratiques et identitaires. Naciria capitalise ses douloureuses expériences qui servent incontestablement la situation actuelle, Naciria fait partie de ces villes qui bougent, se soulèvent et ne s'essoufflent jamais, elle fait partie de ces villes très importantes par son centre urbain et économique, dans la wilaya de Boumerdès. La commune de Naciria, plus connue par Lazib Ouzammoum et Haussonvillers pendant la colonisation, c'est une commune du nord de l'Algérie, en Kabylie, appartenant à la wilaya de Boumerdès, elle comprend plusieurs villages dont Aït Slimane, Imaghninne, Louarichene, Ihamaddene, Bouamrou, Tala Allel, Afir, Azib Ouzammoum, Bouassem, Taazibt, Ihassamene, El-Karia. La commune de Naciria se situe à l'extrême est de la wilaya de Boumerdès, elle est délimitée par la commune de Baghlia au nord, par Ouled Aïssa au nord-est, par Tadmait à l'est, par la commune d'Aït Yahia Moussa au sud-est et par Timezrit au sud-ouest et à l'ouest, part Bordj-Ménaïel. Pour l'histoire, cette commune était habitée par la tribu des Ifflissen Umelli, elle se trouve au pied de la montagne de Sidi Ali Bounab, il n'y a pas une famille qui ne possède pas d'olivier, considéré comme la culture la plus ancienne des Amazigues, les oliviers de Naciria tiennent debout, c'est un arbre qui est très bien respecté et il est connu comme étant le plus vieux de l'humanité, il pousse à proximité mêmes de leurs domiciles, c'est l'arbre le plus vénéré et le plus mythique au monde, d'ailleurs c'est un arbre sacré qui est cité dans le Saint Coran. La plupart des habitants de l'ex-Haussonvillers possèdent, devant chez eux quelques arbres d'oliviers, c'est une région productrice de l'huile d'olive de qualité, et ils se vantent d'avoir des oliviers millénaires, comme celui à l'image de l'olivier de Saint-Augustin qui se trouve au sommet du Mont Sidi-Messaoud et qui selon les historiens de l'antiquité, Saint-Augustin, le savant d'origine berbère qui aimait s'asseoir sous cet olivier pour méditer et penser. Même chose pour les Naciriens qui, avec leur burnous et leurs cannes, font de même pour récolter ce fruit et les mettre dans des sacs afin de les emmener aux huileries (maasrates) nouvellement créées dans la commune de Naciria. Il s'avère, aujourd'hui, que la plupart des habitants de la commune et des villages avoisinants s'adonnent à cette culture qui témoigne de la longue histoire du Piedmont de Sidi Ali Bounab, en général, et de Naciria en particulier. Ces oliviers ont d'ailleurs une place très importante au sein de la famille, les Kabyles donnaient même des noms aux oliviers ancestraux, une relation étroite liait les villageois à leurs arbres dans cette contrée de Naciria, de Bouacem, de Alouane, des villages avoisinants jusqu'à Timezrit. En effet, depuis des siècles, l'olivier occupe une place prépondérante dans le paysage sociologique, l'olivier est considéré comme l'un des arbres les plus nobles qui poussent sur les terres de Naciria et qui nous fait rappeler le film de l'Opium et le baton, où l'armée française avait décidé d'anéantir tous les oliviers et ou l'acteur Rouiched avait dit à ses compagnons «vous m'en voulez parce que je n'ai pas d'olivier !». Une scène marquante où les citoyens sont partis faire une accolade aux arbres afin d'éviter qu'ils soient coupés. L'olivier est quelque chose de très sacré pour les Naciriens, il est le trait d'union au sein des familles des couches pauvres, modestes et moyennes. Naciria et son olivier, c'est une longue histoire qui demeurera ancrée dans les esprits.