Longtemps pointés du doigt pour leur manque d'initiative et d'implication dans l'accompagnement et la supervision des entreprises locales et leurs orientation dans leur projets d'investissement et de partenariat avec les étrangers, les Chambres du commerce et d'industrie (Caci) devraient être, désormais, plus conformes et disposées à assumer leur rôle de guide et de superviseurs afin de faciliter le travail des entreprises à tous les niveaux. Pour ce faire, une proposition de révision et d'amendement de leur statut et d'élargissement de leurs prérogatives ont été formulées et adressées au ministre du Commerce, Saïd Djellab, qui consentirait probablement, à l'heure actuelle, à l'idée visant l'amélioration de leur performance. « L'impératif d'amender les statuts des Chambres et de les réhabiliter en tant qu'espace de consultation et force de proposition auprès des pouvoirs publics», a affirmé le président de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), M. Abdelkader Gouri, avant-hier, lors de la rencontre de consultations et débats entre les chefs et directeurs de la CACI et les responsables du secteur du Commerce. Plusieurs propositions ont été soumises au ministère de la tutelle, dont celle visant à élargir les compétences des Chambres de commerce et d'industrie en vue d'améliorer leur performance et contribuer à la croissance et l'amélioration de la situation économique du pays, en déclin depuis plusieurs années. Autres suggestions inscrite dans le même rapport celui d'accorder plus de liberté aux Chambres du commerce et assurer leur autofinancement sans dépendre des aides de l'Etat. Ce qui permettrait entre autre, une gestion indépendante de cette administration qui aura plus de liberté et de prérogative dans son fonctionnement. Pour réhabiliter le rôle des Chambre du commerce à l'international, les intervenants lors de cette rencontre ont mis l'accent sur l'importance de nommer des représentants commerciaux issus du secteur du commerce au niveau des consulats et représentations diplomatique, et ce, de façon à réorganiser les services des Chambres, définir la relation entre les Chambres du commerce et d'industrie et des directions représentatives des secteurs en lien avec l'investissement. Des points très importants pour assurer la pérennité de ces administrations et soutenir l'économie du pays à l'international, notamment, en ces temps de crise où l'Algérie tente de vendre son label local sur le marché international. Pour parvenir à atteindre cet objectif, il ne suffit pas de réorganiser et de promulguer des lois, mais il faut, également, investir dans la formation des cadres du secteur pour offrir de meilleures prestations à leurs investisseurs, notamment, en quête du marché international. Rattraper le retard et corriger les défaillances de ces Chambres pour une meilleure intervention et optimisation de son rôle auprès de ses adhérents qui se sont plaint longtemps de son absence en tant qu'accompagnateur et guide, notamment, lors des manifestations et salons internationaux. Ainsi, rétablir la confiance entre les investisseurs nationaux et l'administration commerciale. Cette rencontre a permis, également, d'identifier et de mettre à nu les autres difficultés que rencontrent les responsables des Chambres du commerce lors de leur mission et activité. L'inspecteur général au ministère du Commerce, Karim Gueche a reconnu que le système de gestion de ces Chambres avec l'évolution et la réalité du pays actuellement. «Cette rencontre nous a permis l'identification des différents obstacles et difficultés et de prouver que le système en vigueur relatif aux Chambres de commerce et d'industrie n'est plus conforme à la réalité économique du pays», a-t-il souligné. Prenant compte de l'importance des Chambres du commerce comme médiateur et promoteurs du commerce national et le soutien des opérateurs économiques, le président de la chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), M. Abdelkader Gouri évoqué «l'impératif de conférer davantage de prérogatives aux présidents de Chambres pour leur permettre de contribuer à la gestion des zones industrielles, la sélection de la qualité d'investissement idoine au vu de l'investisseur et de la zone».