Les chambres de commerce et d�industrie (CCI) du pays n�ont pas re�u jusqu�� ce jour leur part de la taxe parafiscale pr�vue par la loi de finances compl�mentaire de 2006. D�munies en moyens financiers et logistiques, brid�es par moult contraintes, balad�es entre le minist�re du Commerce et le minist�re des Finances, les CCI et la Caci peinent � r�aliser leur vocation de levier de promotion �conomique. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les repr�sentants des 48 chambres de commerce et d�industrie (CCI) �taient r�unis, hier, au si�ge de l�Agence pour la promotion du commerce ext�rieur (Algex), en assembl�e g�n�rale sous l��gide de la Chambre alg�rienne de commerce et d�industrie (Caci). Une rencontre consacr�e � l�examen et � l�adoption du bilan d�activit� 2007 et du programme d�action 2008 mais aussi � d�battre de la situation actuelle des CCI et de la Caci. Une situation marqu�e par la persistance des probl�mes d�ordre financier, en relevant l�insuffisante contribution de l�Etat. Dans cet ordre d�id�es, le pr�sident de la Caci, Brahim Bendjaber, a indiqu� que la taxe parafiscale pr�vue par la loi de finances compl�mentaire pour 2006 n�a pas �t� re�ue � ce jour par les CCI. Une taxe dont la Caci per�oit 40% et les CCI 60%, et dont le montant a �t� r�ajust� et fix� par d�cret ex�cutif � raison de 200 DA par petit commer�ant, 500 DA par grossiste et 1 000 DA pour les industriels et les entreprises. Or, cette taxe tarde � �tre revers�e aux CCI, parce que les commer�ants ne paient pas leur quote-part et que la cha�ne de transmission patine, notamment au niveau des minist�res du Commerce et des Finances. Estim�e � quelque 300 millions de dinars en moyenne, en prenant en consid�ration les 1,2 million d�inscrits au Centre national du registre du commerce (CNRC), cette taxe si elle �tait per�ue aurait �t� utile. Elle aurait permis aux CCI, selon le pr�sident de la Caci, tant d��ponger pour certaines leurs dettes qui s�accumulent, notamment celles fiscales (13 milliards de centimes) que de r�soudre leurs probl�mes logistiques (la plupart des CCI manquent de locaux ou disposent de si�ges qui doivent �tre r�habilit�s comme celui de la Caci � Alger). Outre le fait que les entreprises adh�rentes, d�ficitaires en g�n�ral, doivent payer 25 000 DA au CNRC, relevant du minist�re du Commerce, pour la consultation des comptes sociaux des entreprises. Et que plus de 60 000 entreprises n�ont pas encore d�pos� leurs comptes sociaux aupr�s du CNRC. Des CCI au statut d�Epic mais qui peinent � exercer leurs pr�rogatives, dont les statuts n�ont pas �t� amend�s, des directeurs de CCI nomm�s par arr�t� minist�riel et non par d�cret, des chambres non repr�sent�es au sein de plusieurs organismes, des structures dont la r�mun�ration des comp�tences est non motivante� Egalement, des chambres qui en appellent � une meilleure consid�ration de l�Etat et de ses d�membrements, balad�es qu�elles sont entre le minist�re des Finances et celui du Commerce, tutelle des CCI et de la Caci et accus� de �manque de volont�. Cela m�me si une repr�sentante du minist�re du Commerce, Mme Meziani, a refus� fermement que l�on attribue � son d�partement tous les maux des CCI appelant ces derni�res � �tre plus actives et � ne pas r�clamer des choses qui n�incombent pas � son d�partement minist�riel. Autant de questionnements sur le r�le de l�Etat et des CCI et autant de contraintes qui ne justifient pas la possibilit� pour les CCI � pouvoir exercer r�ellement leur r�le de service public, leur vocation de levier de promotion �conomique. Mais aussi d�activer en tant que guichet unique et structure d�accueil pour les promoteurs et investisseurs, une proposition ayant pourtant �t� faite en ce sens.