Les recommandations du symposium d'il y a deux années viennent d'accoucher, enfin, d'un système qui commençait à être dévoré par les araignées. Et cette naissance a eu lieu ce 17 septembre 2019 au Centre technique national de Sidi Moussa en présence de 98 membres de l'Assemblée générale de cette institution, lesquels d'ailleurs ont applaudi et salué cette naissance, à l'exception de deux membres dont Mohamed Zerouati, président de la JS Saoura. «Maintenant, ceux qui n'ont pas voulu prendre part à toutes ces discussions et propositions ne pourront en vouloir qu'à eux-mêmes». Voilà qui est clair. Les premiers balbutiements de ce nouveau système sont attendus pour la saison 2020-2021. Une option, comme il fallait s'y attendre, adoptée sans grincement de dents, au contraire. Elle bousculera le système actuel pour offrir cinq nouveaux paliers au monde du football national qui s'affichera désormais avec un championnat de Ligue 1 à 18 clubs. Fin donc du championnat de Ligue professionnel qui récupère, après 9 années d'analyses et d'expertises, son statut d'amateur pour devenir : (1) Championnat de Ligue 2., «ce dernier sera composé de deux groupes de 16 clubs. (2) La division nationale amateur se chargera de la gestion de la division 2 amateur. (3) La division amateur (DNA) située dans le troisième palier sera composée de 6 groupes de 16 équipes». Difficile pour les initiés à comprendre cette recette made in FAF, qui supprime la Ligue inter-régions. (4) Le quatrième palier, concerne les régionales 1 et 2 qui auront à gérer 16 clubs. On n'a pas oublié la ligue de wilaya qui gardera sous ses ailes le «groupe honneur et pré-honneur». Ce ne sera pas le cas pour la division d'honneur, qui aura à contrôler un seul groupe, alors que pour «la division pré-honneur, et bien celle-ci dépendra du nombre de clubs qui seront engagé en compétition». La première réflexion qui s'est vite dégagée de cette AG faite par quelques membres, qui n'auront pas osé la faire au cœur de l'AGEX, est celle de savoir si une journée de formation et d'information sera programmée pour mieux ancrée cette nouvelle disposition qu'ils viennent d'adopter. Comme quoi, on lève la main sans cerner le sujet ? En attendant, le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi, tente de son côté de l'expliquer. Pour la FAF, il s'agit, dira-t-il, d'obéir aux recommandations d'il y a...deux années issues du symposium (que certains ont certainement déjà oublié. Ndlr). Ce qui est adopté, ce ne sont en fait que les propositions faites par les membres de l'AG. Il fera rappeler que des réunions avaient été tenues à l'échelle nationale durant lesquelles toutes ces questions ont été amplement débattues...Et consignées dans un PV de la commission de coordination qui a été installée et chargée de coordonner ce travail. Sa mission terminée ses conclusions mis en débat, vite adoptées. On retiendra la réaction finale du président, pas très diplomatique du tout, mais serait acceptée par les membres présents. A savoir «ceux qui n'ont pas voulu prendre part à toutes ces discussions et propositions ne pourront en vouloir qu'à eux-mêmes». Une intervention loin d'être structurée s'étalera sur le rappel de l'article 81, qui stipule que les modalités d'accession et de rétrogradions sont publiées en début de saison, et non pas avant le début de la saison». Enfin, à noter que «98% de notre football est composé de football amateur et qui n'a pas encore démarré...donc nous sommes en parfaite harmonie avec les statuts en vigueur». Dans son intervention, il annoncera une autre naissance, celle de la Direction nationale de contrôle des clubs (DNCG). «Elle accompagnera les clubs professionnels afin qu'ils retrouvent leur équilibre financier». Enfin, lors de la conférence de presse tenue après cette adoption, le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi a qualifié les dettes «de cancer qui ronge le football algérien» et à ce titre, il ne manquera pas de rappeler que «les pouvoirs publics vont revoir la politique de financement des clubs. Il y a actuellement un dysfonctionnement dans ce sens, et il faut ouvrir la porte aux investisseurs privés», a-t-il indiqué. Le conférencier a affirmé que ce changement dans le système de la compétition va permettre à la Ligue de football professionnel de bien gérer le championnat. Comme dernier acte, il fera remarquer aux présidents des clubs qu'il existe encore ceux qui n'ont pas encore déposé leur registre de commerce au niveau de la FAF, ce qui est qualifié par le président de «très grave». Nous faisons du professionnalisme avec de l'amateurisme. Les clubs qui seront en L1 qui souffriraient des questions financières se verront désormais renvoyés en L2 amateur.