Opportun, la Société Nationale des Hydrocarbures (Sonatrach) met fin à la polémique sur le gel de certains contrats en raison de sa situation financière et l'instabilité du climat des affaires dans le pays. Une situation en débat entre différentes parties qui ont crié à la faillite du groupe gazier. Optimiste et en guise de répliques, le P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi, a annoncé, hier, dans les colonnes d'un média étranger, le renouvellement des contrats gaziers à long terme avec certains pays. Rassurant ainsi les détracteurs de la Sonatrach de la bonne santé du groupe qui prévoit d'investir davantage dans la production du GNL pour soutenir celle des produits pétroliers raffinés dont l'Algérie arrive à assurer une certaine autonomie. Cette annonce intervient dans un moment d'incertitude et de doute quant à la capacité du groupe à survivre dans un cadre économiquement rachitique et mondialement menaçant après les derniers incidents survenus dans les pays du golf et qui ont réduit la production mondiale du pétrole de 5%, impactant de manière notable les prix de l'or noir. Ce qui jusque là n'a eu aucun effet sur l'économie nationale en général et sur l'évolution de l'activité du groupe en particulier. Cependant, la poursuite des investissements avec les partenaires étrangers garantirait actuellement une marge de manoeuvre importante à la Sonatrach, pour redresse sa situation. «Depuis l'an dernier, Sonatrach a renouvelé ses contrats de gaz avec Naturgy (Espagne), Galp (Portugal), Botas (Tukey) et Eni et Enel (Italie). D'autres annonces seront rendues publiques dans les prochains mois», a declare, M. Hachichi dans un entretien accordé au magazine d'analyse énergétique, Petroleum Economiste. Il a, egalement, clarifié certains points relatifs à la tarification proposée ou fixée par l'Algérie dans les contrats en question, faisant ainsi allusion à la stratégie de Sonatrach pour maintenir ses partenaires étrangers à travers la révision de ses offres commerciales. Une concession, plutôt. Il a répondu naïvement à la question, en expliquant que «l'Algérie proposait un ensemble équilibré de services et que la tarification n'était qu'un élément parmi tant d'autres. Un contrat de gaz n'est pas seulement une question de prix. Il s'agit d'un ensemble de paramètres, comme la sécurité d'approvisionnement à long terme, la flexibilité saisonnière, la flexibilité à court terme et le niveau de paiement que tous nos clients apprécient». Sa réponse reste relative. Nul doute que la compagnie a négocié cher ces contrats. Dans la même intervieuw, il met en avant la stratégie du groupe pour soutenir sa production de gaz naturel liquidé (GNL), dont la production locale à atteint les 100 milliards M3. Un volume qui offre au pays une place favorable dans le marché mondial du GNL. «L' offre aujourd'hui un avantage concurrentiel en termes de flexibilité sur son marché naturel, à savoir l'Europe, et lui permet de valoriser son gaz sur des marchés lointains offrant des opportunités d'arbitrage», a-t-il expliqué il a répondu, egalement, sur l'intérêt qu'accorde aujourd'hui la compagnie à l'équilibrage entre satisfaire sa demande locale et ses exportations en la matière. Le premier responsible de la Sonatrach a évoqué une politique de production basée sur l'équilibre entre consommation locale et un excédent destiné à l'exportation. Il a cité dans son intervention les intentions de l'Algérie visant à renforcer ce secteur et son épanouissement à travers le développement du commerce de l'énergie, l'augmentation de la capacité de l'infrastructure d'exportation, telle que le gazoduc Medgaz vers l'Espagne, et la construction d'une nouvelle jetée de GNL à Skikda. Pour ce faire, l'Algérie prévoit de renforcer les opérations de fourrage et investir dans la modernisation de ses outils de travail.