Le procès en appel de l'homme d'affaires Kamel Chikhi dit «El boucher», principal accusé dans l'affaire des conservateurs fonciers et 12 autres personnes, parmi lesquels figure une femme, poursuivis pour «abus de pouvoir et de fonction et acceptation de pots-de-vin et de cadeaux de l'accusé principal «El Boucher» en contrepartie de facilitations administratives pour la réalisation de ses projets immobiliers», qui était prévu hier, est reporté au 6 octobre prochain, sur décision de la Cour d'Alger, à la demande des avocats du prévenu, ont fait savoir les avocats de la défense, cités par l'APS. C'est le second report consécutif de ce procès Le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) avait requis une peine de dix ans d'emprisonnement ferme, assortie d'une amende d'un million de DA à l'encontre de Kamel Chikhi, avec l'interdiction, pendant 5 ans, de conclure des marchés publics, outre le versement de 10 millions de DA au trésor public en tant que partie civile. Des peines allant de quatre à huit ans de prison ont été prononcées à l'encontre des autres accusés dans la même affaire, tandis que l'un des accusés a été acquitté. Par ailleurs, le tribunal a requis la saisie des biens immobiliers de certains accusés et des membres de leurs familles, et des amendes de 500.000 DA. Le parquet et la défense se sont alors pourvus en cassation. Rappelons que le procès de cette affaire liée aux documents, livrets fonciers et actes de propriété relatifs à la société de «Kamel El boucher», avait été reporté à trois reprises (lors des audiences du 22 mai, du 19 juin et du 3 juillet 2019) puis fixé au 10 juillet. Kamel Chikhi est poursuivi dans 4 affaires, dont celle de trafic de cocaïne qui «n'est pas encore enrôlée». Les enquêtes préliminaires instruites dans l'affaire de saisie de cocaïne avaient révélé l'implication de plusieurs personnes dans des faits liés à la corruption et pots-de-vin versés en contrepartie de facilitations au profit du principal accusé mais dans le cadre d'une autre activité (promotion immobilière). La lutte contre la corruption et le jugement des personnes impliquées figurent parmi les revendications du peuple algérien. Le 17 juin dernier, lors de sa visite à la 3e Région Militaire à Béchar, le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), avait affirmé qu'il était «clair aujourd'hui» au peuple algérien à travers tous ces dossiers présentés devant la justice qu' «il a été procédé par le passé et de manière délibérée, à la mise en place des conditions propices à la pratique de la corruption».