De nouvelles réformes et restructurations seront au programme du ministère de l'Education nationale visant à corriger, tant bien que mal, le dysfonctionnement organisationnel qui est à l'origine des problèmes et souffrances du secteur. Un dernier soubresaut du ministère pour sauver un ministère agonisant. Il est prévu prochainement la distribution de près de 3.500 bus scolaires à l'échelle nationale afin d'atténuer les difficultés quotidiennes des écoliers des régions isolées. Dans la même perspective, il était convenu la création d'une commission ministérielle mixte chargée d'instituer des réformes susceptibles de réduire les charges financières et morales liées à l'examen du baccalauréat. Plusieurs autres mesures devront suivre, selon le ministre de la tutelle Abdelhakim Belabed, qui a promis lors de sa visite d'inspection dans la wilaya de Blida de redresser le secteur de l'éducation et corriger les défaillances. Ces nouvelles décisions ont été motivées, notamment, par les dernières intempéries qui ont démontré les souffrances des écoliers des zones reculées pour arriver à l'école. Des images et des vidéos montrant le calvaire quotidien de ces élèves ont indigné la toile et les intetnautes qui ont lancé des appels de détresse en direction du premier reponsable du secteur. Quant à la commission, elle regroupe, selon le ministre, son département et celui de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et de la Défense nationale. A priori, des experts de chaque secteur ont été mobilisés qui pour cette mission. «Tous les secteurs ont tous détaché des experts aux compétences avérées pour instaurer des réformes devant contribuer à réduire les charges financières et morales des bacheliers», a révélé, le ministre de l'Education. Concernant le volet financier, «l'Etat mobilise tous les moyens possibles de réussite, durant cinq jours. La réduction touchera les frais de l'impression des feuilles d'examen et de leur transport, outre la réduction de la grande tension vécue par toutes les parties concernées par cette date fatidique couronnant 12 années d'études», a-t-il précisé. Il prévoit, également, le lancement d'une nouvelle plate-forme numérique pour faciliter les inscriptions des bacheliers au sein de leur établissements scolaires. De nouvelles modifications relatives au mécanisme des inscriptions sera introduit prochainement pour éviter le stress et le déplacement aux élèves et à leurs parents. Désormais, cette procédure, selon le ministre de l'Education nationale, se fera «au niveau des établissements éducatifs, grâce à l'exploitation de la plate-forme numérique du ministère». Dans la même démarche, «une commission d'inspection déléguée par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, au niveau des établissements scolaires primaires notamment, en vue de prendre en charge tous les problèmes rencontrés sur le terrain en matière de restauration et transport scolaire, entre autres», a-t-il rassuré. Il a répondu lors de cette sortie aux questions des médias qui l'ont interpellés sur plusieurs sujets et problèmes auxquels sont confrontés quotidiennement les élèves. Il a expliqué prendre en compte toutes les doléances et oeuvre pour redresser son secteur. Épinglé sur le refus de certains établissements scolaires d'accueillir des élèves aux besoins spécifiques, le ministre a déclaré que «les orientations du Premier ministre qui a instruit de l'impératif de ne priver aucun enfant de l'école, quelque soit son handicap», avertissant ainsi contre tout dérapage des administrations scolaires. Reconnaissant le manque de structures spécialisées pour la prise en charge de cette frange de la société, le ministre a indiqué que son département «oeuvre à l'examen de toutes les demandes au cas par cas, en vue de déterminer le régime scolaire adapté à chacun, classes ordinaires, spéciales, ou établissements spécialisés relevant du ministère de la Solidarité nationale».