Un ensemble de contrats indispensables au lancement des études d'engineering du complexe pétrochimique pour la production de propylène et de polypropylène (PDH-PP) à Ceyhan en Turquie a été entériné, jeudi dernier, par la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à travers sa filiale SPIC (Sonatrach Petrolium Investment Corp) et la compagnie turque CPEY, filiale de Ronesans. L'investissement en question est évalué à environ 1,4 milliard de dollars, selon le communiqué de la Sonatrach qui a expliqué, a expliqué les mode de financement de ce projet de partenariat. «Il sera financé en mode Project Finance, sans recours aux garanties des actionnaires, pour près de 70% par les banques et de 30 % par les actionnaires», lit-on dans le communiqué . Les deux partenaires ont exprimé l'intérêt et l'objectif de ce nouvel accord à travers lequel «la Sonatrach et Ronesans ont déployé avec détermination tous les efforts nécessaires pour assurer la réussite de ce projet notamment en matière d'assiette foncière attribuée au niveau de la zone industrielle, de fourniture de la matière première ‘'propane'' au projet assurée par Sonatrach à l'horizon 2040, des avantages fiscaux accordés au projet par deux décrets signés par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan», révèle la même source. Depuis une semaine la Sonatrach multiplie les rencontres avec d'éventuels partenaires étrangers afin de renforcer sa position à l'international et compenser le recul de ses investissements et échecs ces derniers temps. C'est ce qu'elle tente de démontrer à travers cette nouvelle société. Cet investissement commun a pour objet, «la conception, l'ingénierie, l'approvisionnement, la construction et l'exploitation d'un complexe de production de 450.000 tonnes par an de polypropylène au niveau de la zone industrielle de Ceyhan, dédiée au développement de la pétrochimie», souligne le même communiqué. Ce projet constitue un échange fructueux pour les deux pays respectifs. Il représente un «intérêt stratégique pour la Turquie comme pour l'Algérie», indique la même source, qui a précisé les objectifs de chaque partie prenante. «Pour la Turquie, du fait que ce projet permettra d'y réaliser la première unité pétrochimique de taille mondiale et il est considéré comme précurseur pour le développement de la pétrochimie dans ce pays». Ce nouvel investissement de la Sonatrach s'inscrit dans son plan de développement des produits pétrochimiques et répondre à la demande du marché local et même voisin. «Il permettra de répondre à une demande importante en produits pétrochimiques dans la région et de saisir l'opportunité d'un marché potentiel de polypropylène de plus de deux millions de tonnes par an, situé à une centaine de kilomètre du site du projet», note le communiqué. Ils étaient présents à la cérémonie de signature le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, le ministre turc de l'Industrie et des Technologies, le ministre turc de l'Energie et des Ressources naturelles, ainsi que le P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi et du P-dg de Ronesans, Erman Ilicak. Les deux parties ont exprimé mutuellement leur détermination et volonté de collaborer étroitement dans ce domaine. «Cet événement représente l'aboutissement des efforts de deux années de travail continu des équipes des deux parties», a indiqué la même source qui a rappelé au passage, «que Sonatrach et Ronesans avaient procédé, le 19 août 2019, à la création de la société de projet, une société mixte de droit turc dénommée, «Ceyhan Polipropilen Uretim Anonim irket» avec une structure d'actionnariat de 34% pour la SPIC et 66% pour CPEY.