A quelques semaines du début de la campagne électorale, il y a 71 maires qui refusent la tenue de cette échéance et ne coopèrent pas avec l'Autorité indépendante d'organisation des élections, d'après les chiffres communiqués, hier, par le vice-président de cette autorité, Abdelhafid Milat, qui a déclaré que sur 1541 maires, il y a 1470 qui travaillent sur la révision du fichier électoral de leurs communes. En marge de son intervention au forum El Moudjahid, le vice-président de l'ANIE a affirmé qu'il n'y a qu' «une minorité de présidents d'APC qui rejettent le scrutin du 12 décembre prochain », soit 71 maires, d'après les chiffres qu'il a donné. Il est à noter que plusieurs maires de plusieurs wilayas du pays ont annoncé leur refus de procéder à l'organisation des élections présidentielles programmées pour le 12 décembre prochain, plus précisément dans les wilayas de Boumerdès, Bejaïa, Tizi-Ouzou et Bordj Bou-Arréridj. Pour rappel, l'Autorité indépendante d'organisation a menacé, dimanche dernier, d'attaquer en justice les maires qui entravent la loi et le processus électoral. Par la voie de son membre, Ismail Bougarra, l'ANIE a explique que «la loi électorale est claire dans son volet pénal. Le président de l'Autorité indépendante de contrôle des élections peut saisir le procureur de la République, contre toute entrave de la part des agents de l'administration ou officier public, qu'il soit maire ou fonctionnaire ». Auparavant, le président de l'Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi avait souligné, «l'importance d'organiser l'élection présidentielle afin de conférer au futur président de la République la légitimité forte et suffisante nécessaire au règlement de la crise politique que connait l'Algérie». Selon lui, «aller vers une élection présidentielle est important», soutenant que «cette élection peut conférer au futur président une légitimité forte et suffisante» qui ne peut découler que d' »un scrutin sincère et transparent». Le même responsable avait ajouté que l'organisation de l'élection présidentielle dans le délai fixé au 12 décembre prochain, permettra de conjurer les périls que peut susciter une période de «transition et alléger les coûts de la solution à la crise actuelle sur tous les plans, notamment politique et économique». «L'intérêt d'aller vers une période de transition dans le cas de l'Algérie ne se présente pas», avait-il estimé, relevant le risque de «se retrouver dans un Etat incontrôlable». «Rien ne garantit la réussite de cette période», avait-il ajouté. Il avait, même, réitéré «l'engagement de l'Autorité et de ses 50 membres à œuvrer pour l'organisation d'un scrutin libre et démocratique qui permettra d'élire un président légitime et qui sera l'émanation d'une volonté populaire exprimée sans craintes et sans contraintes». «La transparence et la sincérité du scrutin sera assurée à 100%», avait-il affirmé, soutenant que son instance «ne permettra aucune interférence». Il avait plaidé, aussi, pour la nécessité de renouer les liens de la confiance avec les citoyens, considérant que les conditions sont propices à l'organisation de l'élection présidentielle, citant à ce titre, la révision de la loi relative au régime électoral et la création de l'Autorité qu'il préside.