Au mois de novembre 2020, l'Algérie sera l'hôte de la réunion ministérielle du Forum des Pays Exportateurs de Gaz (GECF) qui sera présidée par le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, a indiqué, jeudi dernier un communiqué de la Compagnie nationale Sonatrach. L'accord a été donné par les membres actifs de cette organisation qui a répondu favorablement à la proposition de l'Algérie de tenir la prochaine réunion de ce Forum, faisant ainsi montre de bonne volonté et de détermination pour exprimer l'intérêt que manifeste l'Algérie dans le développement du secteur gazier dont elle est leader en Afrique. Ces deux évènements étaient une aubaine pour la délégation algérienne conduite par le P-dg de Sonatrach, Rachid Hachichi, avec la participation du P-dg de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, pour discuter et débattre de l'évolution du secteur gazier dans le monde et particulièrement dans les pays producteurs, mais surtout tenter de renouer le contact avec d'éventuels partenaires. Lors de son déplacement pour assister à la 21e réunion ministérielle du GECF, tenue à Moscou (Russie), le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab a été désigné président de la prochaine édition du GECF qui devrait avoir lieu même en Algérie. La 21e rencontre des pays exportateurs de gaz s'est déroulée parallèlement à la Semaine Russe de l'Energie, organisée les 2 et 3 octobre 2019, a indiqué la même source. Au terme de la rencontre, les membres administrateurs de ce Forum ont voté à «l'unanimité la proposition algérienne de l'Acte constitutif de l'Institut de recherche du gaz du GECF, établi en Algérie», a précisé le communiqué de la Sonatrach. Le programme de travail et le budget du Forum pour l'année 2020, a été, également, approuvé et validé par les mêmes membres, et ce, après l'examen «des conditions du marché gazier et ses perspectives à court, moyen et long terme». L'Algérie figure parmi les plus importants pays producteurs de gaz qui vise à moyen et à long terme le développement de cette filière afin de combler la demande du marché local et d'augmenter le ratio de ses exportations. C'est l'occasion ou jamais d'exposer son expérience et vendre sa stratégie et son engouement pour ce secteur à ses partenaires. L'organisation d'un tel événement permettra aux entreprises algériennes de profiter de l'expertise étrangère et d'optimiser leur relation, notamment, dans l'investissement local. C'est également, l'occasion pour redynamiser ce secteur dont ses capacités de production et ses potentialités d'exportation ont toujours été sujet à polémique. Surtout que les revenus et l'investissement dans le secteur des hydrocarbures sont en chute ces derniers mois en raison de la crise politique et économique qui rongent le pays ainsi que l'instabilité des prix du pétrole sur le marché mondial. A l'orée d'un nouveau changement politique, les grands groupes spécialisés dans ce domaine devront adopter une nouvelle stratégie pour promouvoir ce secteur, sans concéder leurs droits et souveraineté à leurs partenaires. Le sort du secteur des hydrocarbures algérien est suspendu à l'adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, prochainement. Cette loi est déjà contestée par les spécialistes du domaine. Le gouvernement a décidé de maintenir la règle du 51/49% relative aux investissements étrangers ainsi que les privilèges dont bénéficient déjà les investisseurs étrangers en Algérie.