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Quelques arbres racontent leur vécu
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 10 - 2019

Comme dans le théâtre, les arbres parlent en unissant leurs voix pour faire part de toutes les vicissitudes qui ont marqué leur longue histoire. Cette initiative de les faire parler rappelle quelque peu pour le roman « Arbres à dire » de Mohamed Dib, d'une beauté incomparable. Il s'agit donc d'un travail d'écriture original dans la mesure où nous sortons des sentiers battus.
Récits de quelques autochtones, les plus représentatifs
«Je suis du pays comme tous mes semblables et depuis les origines », dit le chêne encore solidement enraciné malgré les dangers qui le menacent comme les incendies criminels, les hommes au volant des bulldozers ou armés de hache.
Puis, l'arbre le plus méditerranéen poursuit : j'ai résisté ma présence à l'injustice des hommes qui ne m'ont jamais trouvé beau bien que ma présence millénaire ait été d'une utilité incontestable pour la protection des animaux sauvages et la conservation des autres espèces végétales.
Mes fruits connus sous l'appellation polysémique de glands, ont servi de nourriture indispensable à la vie dans les sociétés anciennes de chez nous. N'avons-nous pas entendu parler à chaque génération des hommes et des femmes qui se sont estimés heureux d'avoir surmonté des périodes de disette difficiles grâce au couscous de glands additionnés d'orge ?
La plus raisonnables parmi les historiens parlent de mes bienfaits et surtout de mon bois qui a servi de matière première de très bonne qualité pour la couverture et la fermeture des maisons anciennes. Ça et là, on entend parler des portes, meubles en chêne et poutres en chênes millénaires qui ne se sont jamais détériorés sous l'influence des intempéries et l'abus de ceux qui ont choisi mon bois résistant.
Cala qui a été mon fidèle compagnon, l'olivier bénéficie de tous les soins : il est méticuleusement pioché, taillé, gardé en prévisions des coups de pyromanes ou d'agressions de toutes sortes. Ce fidèle compagnon est greffé, multiplié à outrance pour qu'il se répande partout. La devise de l'homme est ; plus il y a d'oliviers, mieux ça vaut. Il a raison étant donné l'huile qu'on en tire qui a acquis une renommée pour sa valeur nutritive et thérapeutique. On n'a jamais cessé de parler de ses vertus curatives. Pauvre de toi rétorque l'olivier sur un ton de pitié, avant de poursuivre comme témoin authentique. Et pour donner la preuve qu'il connaît bien ses conditions de vie, il poursuit en ces termes : on te reproche même d'envahir l'espace alors que tu ne te reproduis que dans les terres ingrates.
On t'a montré du doigt comme un sauvage alors qu'on ignore que Dieu t'a mis au monde pour ta contribution considérable à l'équilibre écologique, pour tes glands nourriciers, et pour ton bois apprécié par les ébénistes et les menuisiers en raison de ta dureté et de tes couleurs lorsque tu es lissé et verni. Ce qui te place comme privilégié dans notre paysage, c'est ton entrée dans les histoires légendaires et les fables. Rappelez-vous le conte populaire, bien célèbre « le chêne de l'ogre » pour la fable ; le chêne et le roseau » dont les valeurs symboliques restent d'actualité.
De quelques arbres venus d'ailleurs
« C'est mon cas, répond l'eucalyptus acclimaté en Algérie depuis peut être des siècles par des voyageurs qui avant de quitter ce continent lointain et situé à l'autre bout du nôtre, avait pris soin de ramener dans leurs bagages des graines de mon espèce végétale, qui ensemencées partout m'ont fait pousser. Je me suis accommodé du climat et du sol pourtant différents de mon pays d'origine. On m'a fait venir pour diverses raisons, je me multiplie très vite au point de changer le paysage, mes feuilles qui sont d'un vert clair en majorité, compte tenu des variétés dont je suis capable, sont un excellent remède contre les maux des voies respiratoires.
Et ne me voyez-vous mois l'épineux qu'on fuit. On me plante partout pour servir de haie infranchissable, comme l'eucalyptus, j'envahis facilement une région pour ma qualité d'arbrisseau prolifique. Certains ne m'aiment que pour mes fruits piquants qu'on appelle « el hendi », figues de barbarie recommandées pour les problèmes de digestion.
On consomme ces fruits durant la saison estivale, comme une cure utile pour le restant de l'année à condition d'en manger chaque jour. Mon appellation vient de mes origines, le pays des Indiens le Mexique. Celui qui a ramené quelques raquettes de mes plantations pour les planter aux îles Canaries, puis au Maroc et en Algérie, devait être un conquérant. Il y a des régions d'Algérie où on m'appelle « aknari » croyant que je venais des Canaries, mais l'histoire est là pour parler des origines de nos arbres forestiers ou fruitiers». «C'est vrai, enchaîne le mûrier, moi qui suis originaire de la grande Chine, mon rôle c'est de nourrir les vers à soie avec mes feuilles.
Mon existence est liée à la découverte de la soie. Un jour, une princesse prenait le thé à l'ombre d'un de mes semblables quand tout à coup une boule blanchâtre est tombée dans le verre, la princesse essaya de l'en tirer et au lieu de la boule entière, elle tira un fil très doux et interminable. C'était la soie qui allait révolutionner les textiles. Celui qui avait introduit le mûrier chez nous à une certaine époque parce qu'on a connu ses fruits délicieux, il y a de cela près d'un siècle, avait-il l'intention de faire l'élevage du vers à soie pour produire des cocons semblables à celui qui a fait découvrir la soie à la princesse.


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