«Dans le but notamment de mettre en valeur la diversification du tissu industriel national, le gouvernement algérien prévoit la mise en place de zones économiques spéciales dans les espaces frontaliers du Grand Sud algérien pour faire de ces régions un point d'intégration économique africaine», a indiqué hier Saïd Djellab, le ministre du Commerce, dans une allocution prononcée à l'occasion de la tenue de la Conférence nationale sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Rapporté par l'APS, le ministre a mis en exergue le «rôle moteur» des Conseils d'hommes d'affaires dans la croissance des échanges et le partenariat entre les pays africains. «Le défi est grand pour donner aux opérateurs économiques et aux jeunes tous les moyens pour faire d'eux des acteurs dynamiques de l'Afrique que nous voulons développée», a estimé le ministre algérien rappelant la mise en place d'une stratégie nationale spécifique à l'implication de l'Algérie dans la ZLECAf, qui s'inspirera de la politique économique du pays. Le représentant du gouvernement a, par ailleurs, précisé «qu'une fois en place, la ZLECAf couvrira un marché de 1,2 milliard d'habitants et un produit brut combiné de 2,5 milliards de dollars, et créera un marché de 3.000 milliards de dollars sans aucun droit de douane ni restriction aux frontières. «Il a, de même, rappelé que l'intégration économique de notre pays dans le continent est un choix stratégique qui passe impérativement par le commerce intra-africain et le partenariat». «En effet, l'investissement et le commerce demeurent des éléments clés pour soutenir une bonne croissance et un développement économique durable», a-t-il soutenu. Le ministre souligne, dans ce cadre, que l'un des cercles naturels d'intégration économique de l'Algérie demeure l'Afrique, qui continue à constituer un objectif majeur de notre politique de coopération. De ce fait, l'Algérie attache une haute priorité au développement des relations exemplaires avec ses partenaires africains, découlant de sa conviction que l'intégration régionale aura un impact positif et important sur la croissance et l'efficacité économique. M. Djellab a, par ailleurs, indiqué que le volume du commerce intra-africain demeurait «très en deçà» des attentes, soulignant que toutes les études économiques mettent en exergue la faiblesse des échanges entre pays africains qui ne dépassent pas les 15%, soit 2% du commerce mondial. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a affirmé, lors de la même rencontre, que le réseau diplomatique algérien «s'acquittera pleinement de son rôle» dans l'accompagnement de la dynamique commerciale et industrielle du pays, pour encourager, notamment, les investissements hors hydrocarbures. «Le ministère des Affaires étrangères contribuera à la promotion de la production nationale et à l'encouragement des exportations hors hydrocarbures et ce, à travers l'organisation d'évènements économiques et commerciaux dont les foires et les opérations d'organisation, d'accompagnement et d'encadrement des visites des délégations économiques algériennes à l'étranger ou encore de celles des délégations étrangères en Algérie. Ceci, dans le but de faciliter la communication et la coopération et de prendre connaissance des exigences du marché», a indiqué M. Boukadoum. Le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir, en outre, que son département avait renforcé son organigramme par la création de la direction du soutien et de la promotion des échanges économiques, chargée de la promotion des échanges commerciaux internationaux de l'Algérie, en contribuant à la mise en œuvre de la politique de soutien et de promotion des exportations hors hydrocarbures et en favorisant l'accès à l'information et aux analyses économiques en vue d'investir les marchés étrangers. A cette occasion, M. Boukadoum a appelé les opérateurs économiques et les partenaires à saisir les opportunités offertes par la convention du ZLECAF, qui sera profitable à toutes les parties et répondra aux aspirations du peuple algérien au bien-être, à la prospérité et à l'amélioration de son niveau de vie. Concernant la rencontre, le chef de la diplomatie a indiqué que cette conférence revêt une grande importance, vu qu'elle vise à généraliser et à informer davantage les opérateurs économiques nationaux et tous les acteurs activant dans le domaine du commerce et de l'économie sur les concepts et objectifs de la ZLECAf pour leur permettre de tirer profit au maximum des opportunités qu'offre cette région.