Les directeurs de wilaya et opérateurs économiques de l'Est d'Algérie spécialistes des activités de la mer et de l'aquaculture étaient nombreux à répondre au rendez-vous que leur avait fixé au palais de la Culture Mohamed Boudiaf de Annaba, la direction générale en charge de ces deux activités. L'opportunité n'est pas à négliger. C'est qu'elle permet à l'Union européenne de mieux asseoir sa mission d'identification et de formation d'un programme d'appui de mise en œuvre de la «Stratégie Nationale de l'Economie Bleue» (SNEB) en Algérie. Cette fois-ci c'est la raison maritime de l'Est qui est concernée. Il s'agit entre-autres du domaine maritime d'Annaba, Tarf, Skikda, Jijel, Béjaïa et en ce qui concerne le secteur aquacole de nombreuses autres wilayas où des bassins d'élevages ont été érigés. Cela a été fait dans le cadre de cette stratégie dite «SNEB» Elle a pour objectif la prise en charge des acteurs du secteur, d'établir une analyse complète des parties prenantes de l'action, de se procurer les documents et des données pertinentes sur cette base. La démarche implique également l'appui des autorités invitées à engager un processus de consultation dynamique. Ce dernier doit aboutir à la préparation et validation d'une approche intégrée pour le développement de l'économie bleue en Algérie. En s'investissant comme elle le fait accompagnée de ses experts et les cadres de la direction générale de la pêche en Algérie, l'U E précise les contours de ce que devraient être les ressources humaines logistiques et matérielles nécessaires pour la réussite de ses actions. Ce que d'ailleurs souligne dans sa communication Frederick Herpers expert de l'UE dans sa communication lorsqu'il souligne : «La mission d'identification et de formulation d'un programme d'appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'économie bleue en Algérie». Dans l'approche de ce technicien tout autant que celle de son homologue algérien Taha Hamouche, le rendez-vous de Annaba consacre le niveau d'avancement du secteur de la pêche et des ressources halieutiques dans la réforme du secteur. Ce que d'ailleurs mettra en relief ce qui semble une démarche de mise à niveau révélée au fil des interventions des uns et des autres techniciens du secteur de la pêche. Il s'agit de la «restitution par les directeurs de la pêche et des ressources halieutiques des recommandations des consultations des wilayas, les débats autour de l'animation et l'intervention des acteurs liés par les activités de l'économie bleue, mer et littoral. Il y a également la table ronde animée par des techniciens et experts autour des défis, objectifs stratégiques cibles et actions prioritaires au niveau national et régional. Comme celle qui a vu les mêmes intervenants débattre d'échanges entre parties prenantes et formulation d'actions prioritaires impliquant le niveau régional. C'est ce qui a été vu et revu ces dernières années avec une tendance à l'examen allant dans le sens d'un suivi des projets de mise à niveau. C'est dans ce sens qu'est intervenu le directeur général de la pêche Taha Hamouche. Il semble avoir revu ses ambitions à la baisse en termes de projets à concrétiser. De la vingtaine initialement projetée, il n'en demande plus que quatre. «Nous sommes disposés à apporter notre concours pour la réussite de quatre projets seulement», se plaisait-il à répéter à une assistance nombreuse mais sceptique. Lors de ce SNEB de Annaba, a été examiné, outre les différentes composantes de la réforme engagée, plusieurs autres points. Tels que ceux proposés par les responsables venus de différentes lointaines régions côtières du pays. Interrogés en aparté, ils ont estimé que le problème réside dans la réhabilitation de leur bateau de pêche qu'ils n'arrivent pas à assurer. D'autres ont fait référence à l'enregistrement sanitaire des unités de pêche marine au ravitaillement en carburant, au nettoyage et la peinture de ses mêmes unités. Ce que semble indiquer les principaux acteurs de la «SNEB». ils estiment nécessaire d'établir une analyse complète des parties prenantes de l'action, se procurer les documents et des données pertinentes sur cette base, d'appuyer les autorités afin d'engager un processus de consultation dynamique devant aboutir à la préparation et validation d'une approche intégrée pour le développement de l'économie bleue en Algérie, assurer une concertation entre les acteurs institutionnels de l'économie bleue en Algérie rédiger un document en relation avec la «SNEB» à l'horizon 2030. Ces objectifs indiqués en tête des priorités seront suivis par une deuxième série. Ils sont en relation avec le concept «économie bleue» qui traduit la prise de conscience par les acteurs et décideurs de l'importance potentielle de la mer dans l'économie mondiale future.