Aujourd'hui, c'est la date décisive pour toutes les mesures économiques annoncées par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances 2020. Cette dernière sera entérinée ce dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres et approuvera sûrement toutes les décisions prises par le gouvernement pour redresser l'économie nationale et devant soutenir le pouvoir d'achat des algériens. L'autorisation d'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans d'âge sera certifiée et bientôt appliquée sur le marché. C'est ce qu'a affirmé le ministre du Commerce, Said Djellab, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, chaine III et lors de son intervention en marge de la cérémonie d'ouverture de la nouvelle année universitaire 2019-2020 de l'Ecole Supérieure Algérienne des Affaires (ESAA). Il a déclaré, à l'occasion, l'ambition et l'intérêt particulier qu'accorde son département ministériel au développement et promotion des micro-entreprises dont les préparations de l'écosystème pour assurer un climat favorable pour leur évolution ont déjà commencé. Celle-ci s'inscrit dans les démarches et décisions du ministère déjà approuvées par le gouvernement et devront être validées par le Conseil des ministres. Tout comme la décision comportant l'autorisation aux particuliers d'importer sous certaines conditions des véhicules d'occasion de moins de trois ans, essence et non diesel. C'est ce qu'a précisé Said Djellab expliquant que l'objectif de cette décision est d'agir « sur les prix des véhicules assemblés localement et qui demeurent paradoxalement excessivement chers en dépit de très larges avantages accordés aux hommes d'affaires qui se sont lancés dans ce créneau ». De plus, le recours des acheteurs au marché informel pour l'acquisition de la devise pour acheter leur véhicule, permettrait d'absorber la devise informelle et légaliser indirectement les commerces parallèles. Le ministère des Finances a notifié dernièrement que les banques ne peuvent pas délivrer de la devise aux particuliers pour acquisition d'un véhicule étranger. «Dans un marché, il est interdit d'interdire. Les opérations d'importation qui ont jusque-là lieu, l'ont été à titre individuel par des privés et qui ont représenté près de 600 millions de dollars. Cette levée d'interdiction leur permettra aussi d'acheter des véhicules de moins de trois ans d'âge », a précisé le ministre du Commerce. Selon le ministre de la tutelle toutes les conditions sont réunies pour relancer l'importation des véhicules d'occasion par des particuliers qui ne peuvent acheter un véhicule neuf. C'est une solution temporaire pour régler le problème de la cherté du marché du véhicule assemblé localement et instaurer un certain équilibre. Face à la forte demande de véhicule, le gouvernement ne peut imposer une révision improvisée des prix des véhicules sur le marché national, mais peut, cependant, opter pour des alternatives au profit des ménages à faible revenu désireux d'acquérir une voiture. La question qui se pose est-ce que la valeur d'un véhicule d'occasion importé de l'étranger n'excéderait-elle pas celle d'un véhicule neuf monté en Algérie ? Sachant que la valeur du dinar est au plus bas face à la devise. Sans oublier les taxes dont l'acheteur devra s'acquitter pour le rapatrier.