Plusieurs cas de méningite en été enregistrés dans plusieurs wilayas du pays. Il s'agit de la wilaya d'El Oued avec pas moins de 84 cas déclarés, Jijel avec 30 cas enregistrés. Ainsi, il y a au total 22 cas enregistrés dans les wilayas de Biskra et Batna. C'est une pathologie contagieuse, qui pourrait même être mortelle. Selon le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Djamel Fourar, les cas enregistrés au niveau des quatre wilayas sont des cas de méningite virale, qui ne nécessitent aucun traitement. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Fourar, a ajouté que la méningite virale ne nécessite que trois à quatre jours d'hospitalisation pour surveiller l'évolution de la maladie. Ce sont des méningites saisonnières, qui viennent en été et en automne, a-t-il précisé, en ajoutant que «nous sommes en pleine période de la propagation de ce virus». A propos des mesures qui ont été prises pour éviter la propagation de cette pathologie et d'autres maladies transmissibles à travers tous le territoire national, l'intervenant a mis l'accent sur le rôle important joué par le service d'épidémiologie et de médecine préventive, dans des cas pareille. «Quand il y a un cas suspect de telle ou telle pathologie, le service d'épidémiologie et de médecine préventive, existant au niveau de chaque wilaya, organise une enquête épidémiologique et prend les mesures adéquates pour une chimioprophylaxie de la famille», a-t-il expliqué. Autres mesures préventives permettant d'éviter la propagation de ce virus, le même directeur a mis l'accent sur l'hygiène des mains, en ajoutant qu' «il faut éviter le contact direct avec les cas confirmés». «La méningite virale est un virus à transmission oro-fécal», a-t-il expliqué. Le directeur de la prévention au ministère de la Santé a assuré que la situation épidémiologique en Algérie se caractérise par un net recul, «voire l'élimination» de certaines maladies transmissibles, la persistance de certaines parmi elles restant, d'après lui, liée à une absence d'hygiène du milieu. Par ailleurs, l'invité de la Radio explique qu'un certain nombre de maladies, notamment d'origine hydriques, résulte souvent d'un laisser-aller d'entités communales, lesquelles n'assureraient pas convenablement l'assainissement du milieu dont ils ont la charge. Il cite également les morts d'hommes constatées, chaque année, dans les régions du Sud algérien suite à l'absence d'action de lutte permanente que devraient engager régulièrement ces dernières pour endiguer la prolifération de scorpions. Abordant ainsi la problématique de l'apparition du moustique tigre en Algérie, qui a envahi selon lui «les cinq continents à partir de l'Asie du Sud-Est», il a rassuré, tout en reconnaissant que le pays «n'est pas à l'abri», sur l'absence de risque de maladies à l'exemple de la dengue ou du chikungunya. A titre de précaution, il signale que le ministère de la Santé à activé des mesures préventives, en créant un comité d'experts chargé d'évaluer le risque de maladies susceptibles d'être transmises par les moustiques, appuyé par un plan de riposte.