La réalité a eu raison encore une fois des élucubrations des blogueurs outre-Méditerranée et outre-Manche, qui ne veulent pas cesser de distiller leurs mensonges, particulièrement concernant l'institution militaire. Mais les faits sont têtus. Contrairement aux fantasmes alimentés par ces blogueurs, le député Baha Eddine Tliba a été placé jeudi sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach, à l'issue de son audition par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Baha Eddine Tliba est accusé notamment de «blanchiment d'argent et financement occulte de partis politiques». En septembre dernier, l'Assemblée populaire nationale (APN) avait voté, lors d'une séance à huis clos, la levée de l'immunité parlementaire de Baha Eddine Tliba, suite à une demande du ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Les blogueurs qui ont raconté des tas de boniments sur Tliba dans le but, vain, de discréditer la justice algérienne, ont été contraints à une gymnastique ridicule pour tenter de sortir leur position peu enviable de «pris en flagrant délit de mensonges». L'époque où la parole de l'Etat était en contradiction avec son action sur le terrain, est bel et bien révolue, grâce au mouvement populaire qui a appelé à mener une lutte résolue contre la corruption et a vu son appel entendu et relayé par l'institution militaire et mis en œuvre par la justice algérienne. Pour rappel, le Général de Corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a eu à réaffirmer que «partant du fait que la lutte contre la corruption n'admet aucune limite et qu'aucune exception ne sera faite à quiconque, cette voie sera celle que l'institution militaire veillera à entreprendre avec détermination, posant ainsi les jalons de l'affranchissement de l'Algérie du vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines élections présidentielles». Par ailleurs, la Commission des affaires juridiques, administratives, des droits de l'homme, de l'organisation locale, de l'aménagement du territoire et du découpage territorial du Conseil de la nation, a poursuivi, jeudi, ses réunions consacrées à l'examen de la demande du ministre de la Justice, Garde des Sceaux concernant l'entame des procédures de levée de l'immunité parlementaire des sénateurs, Ali Talbi et Ahmed Ouraghi, indique un communiqué du Conseil. La commission soumettra «ses deux rapports sur la levée de l'immunité parlementaire des sénateurs Ali Talbi et Ahmed Ouraghi au bureau, en attendant de soumettre son rapport ultérieurement aux membres qui devront se prononcer lors d'une séance à huis clos», conclut le document.