Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a estimé, hier mardi à Alger, que l'élection présidentielle du 12 décembre prochain constitue une issue de secours pour le pays. « Des mains tâchées de l'argent sale veulent faire perdurer la situation actuelle que connaît le pays, en allusion aux manifestations du mouvement populaire », a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture de la journée d'étude sur les litiges et contentieux de la sécurité sociale, le ministre a considéré que ce rendez-vous électoral sera déterminant pour les futures générations. Un aboutissement, a-t-il dit, des efforts des fidèles et du mouvement populaire qui nourrit les espoirs des Algériens désireux de préserver leur pays pour ne pas vivre le même sort que connaissent certains pays de la région. Pour le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le processus électoral est l'un des instruments permettant au peuple, source de tout pouvoir, de choisir le président de la République. « La prochaine élection constitue le prolongement de la démarche du mouvement populaire », a observé le ministre non sans saluer, à l'occasion, tous ceux qui ont saisi l'importance de la prochaine élection dans la préservation du pays des méandres de la dispersion et de la fausse appréciation. Si notre peuple exerce depuis plusieurs mois son droit de manifester pacifiquement, un droit arraché grâce à sa foi en un avenir meilleur pour l'Algérie et à son civisme qui a suscité l'admiration du monde, a poursuivi Zeghmati, le prolongement de sa démarche le place devant une étape décisive pour son présent et son avenir. « Les élections du 12 décembre prochain permettront au peuple qui se révolte depuis le 22 février d'exercer son droit, en vertu de l'article 7 de la Constitution, à travers le choix libre de son représentant au sommet de l'Etat, soit le Président de la République ». Pour sa part, le président intérimaire du Conseil de la Nation, Salah Goudjil a estimé, dimanche à Alger, que le peuple algérien sera le seul héros de la Présidentielle du 12 décembre prochain. « Le peuple consacrera par son choix, libre et souverain, sa volonté de construire une Algérie démocratique et sociale », a-t-il indiqué dans un communiqué rendu public par le Conseil de la Nation. Le peuple algérien, poursuit le communiqué, sera le seul héros lors de la prochaine Présidentielle, comme il l'a été durant la glorieuse Révolution de novembre. «A travers son choix libre et souverain, il consacrera sa volonté d'édifier une Algérie démocratique et sociale qui tirera sa légitimité et sa raison d'être de la volonté du peuple et où la souveraineté se fera par le peuple et pour le peuple», a-t-il ajouté. Pour Salah Goudjil, s'inspirer des idéaux et principes de Novembre permettra à l'Algérie de surmonter les crises et de parvenir à des solutions à même d'instaurer une démocratie effective qui permettra, a-t-il dit, une plus grande indépendance de décision politique et économique nationale, comme couronnement des aspirations du mouvement populaire. Le président intérimaire du Conseil de la Nation a, à l'occasion, salué les efforts que déploie le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah pour assurer les conditions idoines pour le déroulement d'une Présidentielle transparente. Une élection où le peuple, a poursuivi Goudjil, choisira son prochain président en toute souveraineté. Et, appelé les membres du Conseil de la nation à conjuguer les efforts pour la réussite de la prochaine Présidentielle qui sera «une pierre angulaire dans le processus d'édification de l'Etat institutionnel auquel aspirent tous les Algériens. Sur un autre registre, l'on a appris que le procureur de la République près le tribunal de Souk Ahras a placé, dans la soirée d'avant-hier lundi, quatre fonctionnaires de l'annexe administrative communale de la cité Draïa Ahmed (commune de Souk Ahras) en détention provisoire pour «falsification de formulaires de souscription de signature pour un des postulants aux prochaines présidentielles». Un cinquième fonctionnaire, ont poursuivi nos sources, a bénéficié d'un contrôle judiciaire. «Les cinq inculpés dans cette affaire sont des femmes dont la déléguée communale de la cité Draïa Ahmed », nous a-t-on précisé.