«La traite des personnes», tel est le thème traité ce dernier jeudi par les participants à la journée de sensibilisation et de lutte contre le trafic de personnes. L'événement a été organisé sous l'égide du Premier ministre. Ce thème a été présidé par le wali de Annaba Tawfiq Mezhoud. Dans son discours d'ouverture prononcé en présence de représentants de différentes institutions de la République dont ceux du ministère de la Justice, de la sûreté et la Gendarmerie nationale, l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance, du ministère de la Solidarité, le wali de Annaba a parlé sans langue de bois. Il a exposé des vérités sur la traite des personnes tant et si bien que l'on se souviendra longtemps de sa communication sur ce phénomène. Comme il a énoncé les défis qui attendent chaque représentant algérien de quelques institutions qu'il soit à l'effet d'apporter aide et assistance au Comité National de Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes. C'est dans ce même contexte que sont intervenus de hauts responsables du ministère de la Justice, de la Gendarmerie et de la sûreté nationales, la Protection et la promotion de l'enfance, la Solidarité, la Santé, du conseil national des droits de l'Homme, du Croissant-Rouge algérien et de la Communication. Plusieurs en ont profité pour insister sur une meilleure clarification des missions du comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes. Ce qui a imposé de s'attarder sur l'article 3 qui précise : « Le Comité est chargé principalement de mettre en place une politique nationale et un plan d'action dans le domaine de la prévention, de la lutte contre la traite des personnes et la protection des victimes «. Il y a ceux, sans peur et sans reproche, qui ont abordé la question de l'exercice de la responsabilité sociale des élus du peuple. C'est que ce premier rendez-vous d'Annaba devrait permettre aux responsables de mieux maîtriser le sens du « non à l'exploitation des personnes !». Il faut dire que les échanges enregistrés ont été constructifs. Ils ont précisé les contours des progrès accomplis en Algérie dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes. Succinctement, tout a été dit dans la quinzaine d'interventions et de projections vidéo de niveau international. Il a été question de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée. Elle a été adoptée le 15 novembre 2000 et ratifiée par l'Algérie. Cette convention de « Palerme « a été complétée par trois protocoles sur le trafic des migrants, la traite des personnes et le trafic d'armes. Il reste que lors de cette première journée de sensibilisation de Annaba sur la « non-exploitation des personnes «, des discussions ont été enregistrées dans le domaine des techniques d'assistance. Y compris au plan international avec la mission de coopération internationale du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes. Il est précisé dans le programme remis aux participants que : « Le représentant du ministre chargé des Affaires étrangères assume la mission de coordination et de contact en matière de coopération et d'échange entre le Comité et les organismes internationaux «. Il est aussi dit que le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes est doté de crédits nécessaires à son fonctionnement. Ils sont inscrits au budget des services du Premier ministre. Bon nombre de participants issus de différentes institutions de la République étaient heureux de se retrouver à Annaba pour meubler toute une journée d'activités. Celle-ci a été caractérisée par des interventions de haut niveau et des réflexions pertinentes. Elles ont été émises sur ce que beaucoup ont qualifié de « brûlot» à savoir, l'exploitation des personnes. Particulièrement en cette période caractérisée par l'instabilité politique, économique et sociale dans le monde. A en croire bon nombre d'intervenants, cette journée d'Annaba est déterminante sur l'avenir du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes. Elle devrait se solder par la redynamisation de cette structure créée le 26 septembre 2016 par le Premier ministre. La qualité et la diversité des interventions enregistrées, permettront aux participants de renforcer leurs capacités en termes de mise en œuvre de la politique nationale et du Plan d'action et en assure le suivi, en coordination avec les institutions concernées. Assure le suivi de la mise en œuvre des obligations internationales découlant des conventions ratifiées dans ce domaine. Propose la révision de la législation y afférente en s'assurant de sa conformité avec les obligations internationales découlant des conventions ratifiées. Les dispositions ne s'arrête pas à ce niveau. Il ne s'arrête pas à ce niveau. D'autres attributions prévoient de coordonner les efforts nationaux entre les organes gouvernementaux et non-gouvernementaux ainsi que les actions sectorielles. Au menu également, la concertation, la coopération et l'échange des informations avec les associations et les organes nationaux et internationaux activant dans ce domaine. On attendra les conclusions des représentants du ministère des affaires étrangères en charge de cette journée d'information et de sensibilisation d'Annaba élargie aux différentes institutions de la République pour être fixé sur d'éventuelles recommandations. Quelles en seraient les implications sociales et juridiques à même d'offrir un cadre de travail, de discussion et de réflexion autour de ce thème d'actualité stratégique qu'est la Prévention et de Lutte contre la Traite des Personnes, telles avaient été les questions les plus abordées ?