Raphaël Glucksmann est un eurodéputé connu pour défendre les interventions des puissances occidentales en Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, etc. Selon une information donnée par le site d'informations Spunik, il veut inscrire l'Algérie sur «sa» liste de pays où il a contribué à semer, ou tenter de semer, le chaos et la désolation. Pour atteindre ce but, il compte lancer, selon la même source, l'organisation d'un débat sur la situation politique en Algérie au Parlement européen, à Strasbourg. Il a également affirmé qu'une «résolution d'urgence» sera votée à l'issue de ce débat. C'est ce qu'il a annoncé dans un message publié sur son compte Twitter, rapporté par Sputnik qui nous apprend, en outre, qu'l est membre du groupe de réflexion néo-conservateur «le Cercle de l'Oratoire» et a contribué en 2006 à la fondation de l'organe de presse «Le Meilleur des mondes». L'ex-officier de l'armée algérienne et expert en questions sécuritaires, Mokhtar Saïd Mediouni, a eu raison de qualifier cette annonce de «non-événement». C'est «un coup d'épée dans l'eau», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Sputnik. «La déclaration de M. Glucksmann qui est […] connu mondialement ne nous surprend pas du tout», a ajouté Mokhtar Saïd Mediouni qui fait observer que «l'Algérie n'est pas la Libye que son ami Bernard-Henri Levy a fait basculer un jour [dans la guerre en 2011, lors de l'intervention de l'Otan, ndlr]». «L'Algérie est unie et elle le restera», a-t-il ajouté, cité par Sputnik. Toujours selon la même source, Mokhtar Saïd Mediouni lance qu'il aurait «aimé voir Raphaël Glucksmann s'intéresser aux cris et aux pleurs des enfants palestiniens qui crèvent dans des exécutions sommaires sous les bombes de l'aviation israélienne à Ghaza sans que personne ne bouge le petit doigt». «Alors que ce qui se passe à Gheaza devrait interpeller tout humaniste sincère dans le monde», a-t-il ajouté. Le site d'information Sputnik ajoute que tout en rappelant que depuis le 22 février, des millions d'Algériens ont manifesté sous la protection de l'armée sans qu'aucune goutte de sang ne soit versée, Mokhtar Said Mediouni a souligné «que l'Algérie a toujours refusé l'ingérence étrangère et elle n'a besoin de l'aide de personne pour sortir de sa crise politique qui est un problème de famille». En fait, cet euro député ignore que les Algériens, à l'exception d'une minuscule minorité que la rue et le mouvement populaire traitent de «khaouana» (traîtres), sont unanimement contre toute ingérence étrangère dans le débat politique qui se déroule en Algérie. Au plan officiel, ce rejet a été également exprimé à plusieurs reprises par les plus hautes autorités algériennes.