Seule l'élection d'un président de la République permettra à l'Algérie de dépasser sa crise politique et assurer la stabilité des institutions, et ceux qui disent non au dialogue ne proposent aucune autre alternative, selon l'expert Saïd-Mokhtar Mediouni qui a précisé que «l'élection n'est pas la solution en elle-même, mais elle ne sera que le début de la solution». L'expert et analyste politique Saïd-Mokhtar Mediouni ,qui était hier mercredi, l'invité de Radio nationale Chaîne 3, a souligné que «sans une sortie de crise d'une manière sécurisée et civilisée par les urnes, l'Algérie peut aller tout droit vers le chaos» car «l'instabilité politique ne peut produire que le chaos et les exemples sont autour de nous». Dans ses explications, il est revenu au passé où l'on a eu des périodes de transition en disant : «Nous sommes déjà passés par des périodes de transition dans la douleur et le sang, chose qu'on ne veut pas reproduire. On ne veut pas être de mauvais élèves de l'histoire qui n'apprennent pas leurs leçons.» Donc, aujourd'hui, il y a des candidats, «pourquoi, ceux qui s'opposent et rejettent la tenue des élections, ne présentent rien ? S'est- il interrogé avant de poursuivre, en rétorquant à ceux qui proposent une période de transition, c'est-à-dire les désignations «le temps des désignations est révolu», et de poursuivre «les périodes de transition sont des tunnels dans lesquels on rentre, mais on ne sait jamais quand est-ce qu'on en ressort, avec toutes les dérives que cela présente», tout en donnant les exemples de pays qui ont choisi la période de transition comme la Libye et qui ne s'en sortent toujours pas. «Je ne veux pas que mon pays vive la même situation» précisa-t-il, en insistant «c'est pour parer à ces risques que l'ANP a, dès le départ, insisté sur la constitutionnalité des choses pour rester dans un Etat debout et écouté par ses institutions». Selon l'intervenant, rester dans la Constitution cela nous a sécurisés pour trouver le chemin le plus sûr. Pour ce qui est des candidats M. Mediouni rappelle «à ceux qui n'ont pas voulu se présenter et prétendent avoir la majorité dans le Hirak , c'est au peuple d'éliminer ces figures de l'ancien système». Affirmatif, il ira même jusqu'à dire que «l'armée n'a pas de candidat», et que ceux qui insinuent le contraire, devront assumer leur responsabilité. En souhaitant une adhésion massive du peuple algérien à cette élection, pour donner au pays la chance de sortir de la crise avec une voie sécurisée vers un avenir meilleur, l'expert a soutenu «c'est à l'Algérie de demain qu'il faudrait penser», précisant qu'on ne peut pas mettre en péril la sécurité de la nation. Ilhem Tir