? Le président du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) Bouzid Lazhari a estimé, avant-hier dimanche à Alger, que l'Algérie est un exemple en matière de respect des droits de l'Homme par rapport aux autres pays arabes. «Les droits existent et sont consacrés et celui qui prétend le contraire n'a qu'à nous contacter ou aller à la justice », a-t-il indiqué. S'exprimant en marge d'un workshop sur « la formation des formateurs sur les pratiques adaptées au genre social dans les procédures de Police judiciaire » au profit des corps de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales ainsi que des Service de la sécurité militaire, Bouzid Lazhari a fait cas de tentatives de pression sur l'Algérie pour des agendas étrangers occultes. S'agissant, a-t-il dit, de la proposition de l'Euro-député socialiste français, Raphael Glucksmann, au Parlement européen de programmer, pour cette semaine, une session autour de la situation politique en Algérie, suivie d'une « résolution d'urgence ». Nous pensons, a-t-il poursuivi, qu'il existe certainement des agendas étrangers occultes pour faire ces pressions et à des fins inavouées, mais, a-t-il assuré, je tiens à dire à ceux qui parlent de violations des droits de l'Homme en Algérie que nous sommes là pour leur répondre. « Je suis étonné que le Parlement européen s'intéresse à l'Algérie alors que le monde entier est, depuis 10 mois, témoin que le peuple algérien exerce librement son droit à manifester pacifiquement et brandit même des banderoles qui vont parfois au-delà des limites habituelles dans la liberté d'expression », a observé le président du CNDH. Evoquant la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain, Bouzid Lazhari a révélé que son instance n'a été, à ce jour (avant-hier dimanche, ndlr), destinataire d'aucune plainte pour dépassements. Appelant, à l'occasion, au respect des opinions de tous les citoyens. « Il est impératif que tout un chacun exprime son opinion de façon pacifique et civilisée afin d'éviter la violence et les dérapages», a-t-il dit. S'agissant des arrestations de citoyens opposés à la tenue de l'élection présidentielle et qui ont tenté de perturber les meetings, le président du CNDH a mis en avant les dispositions du Code pénal qui stipule que nul ne peut être arrêté sans chef d'inculpation et tout citoyen a le droit à sa défense. Tout en appelant à l'édification d'un Etat de droit, au respect de la Justice et à son indépendance, afin de pouvoir examiner tous les dossiers, Bouzid Lazhari a mis en avant les pas, positifs, franchis par l'Algérie en matière des droits de l'Homme. « Il est nécessaire d'être à l'écoute des critiques pour améliorer davantage la situation des droits de l'Homme dans notre pays».