Abordant la mauvaise qualité de l'Internet en Algérie, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda-Imane Feraoun a souligné, hier sur les ondes de la radio algérienne, que ce problème est lié principalement à la sous-dimension du réseau. Intervenant lors de l'émission «l'Invité de la rédaction» de la Chaîne III, Mme Feraoun a dit à ce sujet que les Algériens ont tout le droit de réclamer. Selon elle, la mauvaise qualité des connections à l'Internet déplorée jusqu'alors par les Algériens, est liée à la sous-dimension du réseau. «Le réseau était sous dimensionné», a-t-elle ajouté. Elle a donné plus de détails et d'explications à ce propos. Entre autres, la ministre a dit que, «par exemple, au niveau de la capitale, le réseau était dimensionné pour un débit 512 kilobits par habitant», cela veut dire, a-t-elle expliqué, que l'opération de le faire passer à plusieurs foyers est comme refaire tout le réseau. Elle a révélé aussi que c'est difficile de maintenir le réseau en bon état de fonctionnement, tout en détaillant que «c'est le cas aussi dans les plus grandes villes». Selon elle, toutes les interconnections demandent des travaux complexes, compte-tenu des «enchevêtrements» des canalisations d'assainissement, d'eau et de gaz en particulier. La ministre Houda-Imane Feraoun a été interrogé, par ailleurs, sur le retard enregistré au sujet de la mise en service du câble à fibres optiques, entre l'Espagne et l'Algérie. Un projet qui aura attendu 18 mois pour devenir opérationnel. Plusieurs problèmes sont en cause, notamment administratifs, juridiques et organisationnel. En complément du câble reliant Marseille à l'Algérie et celui assurant désormais la jonction entre Valence et Alger, Mme Imène Houda Feraoun a assuré que ces deux installations sécurisent désormais le réseau de communication du pays avec l'étranger. La ministre s'est montrée, durant la même émission, satisfaite quant aux résultats financiers enregistrés sur les trois années par les filières fixes, mobiles et satellitaires du Groupe Télécom. Pour elle, le capital de ce groupe est passé de 129 milliards de dinars à 220 milliards de dinars, «partiellement réinvesti dans les infrastructures», a-t-elle ajouté. En outre, la ministre a annoncé, également que l'opérateur public de téléphonie mobile Mobilis, qui avait soumissionné pour l'obtention d'une licence de télécommunications au Mali, a obtenu un accord préliminaire d'attribution provisoire d'une licence globale (2G, 3G et 4G) pour se déployer dans ce pays voisin, Elle a expliqué que l'opérateur avait, d'abord, présenté au Conseil des participations d'Etat, un business plan pour obtenir une licence d'opérateur de télécommunications au Mali, ajoutant que l'opérateur avait fait «le nécessaire en déposant un dossier auprès de l'Autorité de régulation malienne et qui a été étudié et examiné au même titre que d'autres soumissionnaires». Il s'agit d'un accord préliminaire d'attribution provisoire de la licence à l'opérateur algérien qui devra négocier les termes qui seront conclus durant les prochaines semaines afin d'ouvrir une nouvelle filiale du Groupe Télécom Algérie au Mali, a relevé la ministre, ajoutant que l'opérateur «doit se déplacer (au Mali) pour signer les documents et concrétiser les dernières démarches, notamment financières, et démarrer des travaux».