Au vu des circonstances et des initiatives issues de la rencontre de concertation organisée à Alger entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et le président de Gouvernement de l'union national (GNA) Fayez El-Serraj reconnu par l'ONU, l'Algérie s'avère prendre position sur la crise en Libye avec son insistance sur le règlement de la crise pacifiquement, sans aucune ingérence militaire étrangère. Pris d'assaut par les milices du maréchal Haftar, une école militaire a été ciblée par des tires de missiles qui a coûté la vie à 38 étudiants, ce qui a motivé l'envoi des troupes militaires turques en Libye, suite à la demande d'El-Serraj de leur venir en aide. Aussitôt dit, aussitôt fait. La Turquie saisi l'opportunité et la vacance des pays européens et même voisins qui ont échoué dans leur mission de régler le conflit qui s'est aggravé ces dernières années. Le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, n'a pas perdu du temps. Après avoir été autorisé par son parlement à intervenir militairement en Libye, il annonce dans la matinée d'hier le début du déploiement de ses troupes en Libye dans l'objectif de soutenir le gouvernement d'union nationale (GNA). Faisant fi de toutes les mises en gardes émises par les autres pays dont l'Algérie qui a rejeté explicitement et fermement toute ingérence militaire dans la région et s'est dépêchée dans la recherche d'une solution urgente à la situation, l'objectif de la rencontre d'hier entre Tebboune et El-Serraj. Ce déploiement intervient quelques jours après les attaques aériennes meurtrières menées par le maréchal Haftar. Toute la région est en alerte et les parrains du maréchal Hafter tentent, également de leur côté d'apaiser la situation. La Russie a d'ailleurs demandé à improviser une réunion à huis clos du conseil de sécurité de l'ONU sur la Libye, aujourd'hui. Sachant qu'une conférence internationale sur la Libye est prévue dans quelques jours à Berlin, en Allemagne pour débattre de la situation et trouver en urgence une solution à la crise. Reconnu pour sa position et son rôle dans le règlement de la question libyenne, la chancelière allemande, Angela Merkel a invité officiellement Tebboune à participer à ladite conférence et contribuer à trouver rapidement une solution à la crise. Dénonçant de son côté toute ingérence étrangère en Libye. Joignant ainsi sa position à celle de l'Algérie. Toutefois, il demeure nécessaire et impératif d'être prudent quant au contenu des accords négociés entre le GNA et Ankara, ont averti certains diplomates qui estiment que ce sont des accords maritimes visant à se déployer dans la région. Ces mêmes accords ont été annulés, selon la même source.