Comme déjà annoncé dans son programme électoral, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune se penchera bientôt sur l'évaluation de la situation des médias en Algérie et sur les perspectives de leur avenir. Une rencontre au siège de la présidence de la République d'une délégation de directeurs et responsables de médias publics et privés est prévue mardi prochain, avec Tebboune, après son retour de la Conférence internationale sur la Libye, qui se déroulera à Berlin (Allemagne). Il sera question de débattre de la situation actuelle des médias dont le pays ainsi que du traitement de l'information et de l'éclairage de l'opinion publique. L'objectif demeure le même, responsabiliser les médias pour être plus professionnel et surtout veiller au respect de la déontologie et de l'éthique du métier de journalisme. C'était l'objectif, également, de la présidence quand elle a déclaré la guerre contre les « informations erronées » répandues par les réseaux sociaux devenus un relais par excellence de la diffamation et de la désinformation, en l'absence d'authentification et de vérification de la provenance des informations. Cette rencontre sera «une occasion pour éclairer l'opinion publique nationale sur les questions de l'heure au double plan interne et externe », a indiqué le communiqué de presse de la Présidence. Le président a invité, de ce fait, les responsables et directeurs des médias nationaux à discuter et à débattre de leurs situations, pour le moins compliquées et difficiles financièrement. De son côté, le ministre de la tutelle, Ammar Belhimer a soutenu dans la même perspective, « la lutte contre la pollution médiatique sur les réseaux sociaux ne peut être menée que par l'application des lois régissant la profession, le respect de la vie privée et le professionnalisme du journaliste dans l'accomplissement de son travail au quotidien ». Cette «audience sera suivie par d'autres entretiens avec des journalistes et des responsables d'organes de presse », a souligné le même document. Cette initiative intervient, parallèlement, à l'annonce et perspective du ministère de la Communication d' « opérer une transition totale » vers la communication numérique avant la fin du premier semestre 2020. C'était la promesse faite mercredi dernier par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer qui a estimé que cette initiative s'inscrit dans le cadre de « la préservation de la souveraineté de l'Algérie dans ce domaine ». « Je voudrais insister sur un axe fondamental dans le programme du gouvernement, en l'occurrence la transition, dans les meilleures conditions et le plus tôt possible, vers la communication numérique », a-t-il souligné à l'occasion de la célébration du 8ème anniversaire de création de la radio « Jil FM » au Centre culturel de la Radio algérienne «Aissa-Messaoudi». Cependant, pour ce faire, il faut du temps et de la patience pour réussir la transition, il faut respecter «les délais et les engagements internationaux pour réaliser une transition totale vers la communication numérique avant la fin du premier semestre 2020», a-t-il précisé. C'est un projet qui semble tenir à cœur du nouveau ministre qui depuis son installation ne cesse d'invoquer son ambition et engagement à restructurer le secteur des médias. Le tout sera inscrit dans un plan national à mettre en œuvre dans les plus brefs délais pour une presse plus libre et professionnelle. «Nous avons un plan national que nous devons respecter pour opérer cette transition dans les meilleures conditions (...) Ce défi nous impose d'accorder un intérêt particulier au processus intégré de la chaîne des valeurs numériques ainsi qu'au capital humain en tant que catalyseur pour atteindre l'objectif escompté en terme de préservation de la souveraineté nationale », a-t-il indiqué dans ce sens.