Le problème libyen s'il commence timidement à entrevoir une issue par un cessez-le-feu récent et une conférence prévue pour le 19 courant, doit impérativement voir sa solution s'accélérer. Ce conflit fratricide qui dure depuis 9 ans déjà, n'a pu trouver de solution ni par les armes ni par la diplomatie, c'est dire la complexité du problème et sans doute l'absence d'une volonté forte pour le résoudre, à cela s'ajoutent les implications étrangères qui font raviver constamment ce brasier. Cette guerre est une hécatombe ; des centaines de milliers de morts et de blessés, des dégâts considérables, un peuple déchiré, divisé, ayant perdu ses repères et dont l'espoir s'amenuise de plus en plus. Cete guerre menée «frères contre frères» depuis si longtemps, ne peut continuer au risque d'amplifier les souffrances des parties en conflit et du peuple en général ; et comme disait Abraham Lincoln pendant la guerre civile américaine, dite de Sécession, «cette guerre fratricide doit cesser, le pays retrouvera son unité». Au-delà de ceux qui divisent, telles l'opinion, la politique, la tribu… il n'y a plus fort qui peut unir : c'est l'unité de la nation, l'intérêt de la patrie ! et à cela, chacun doit en prendre conscience ! Jusqu'à récemment des forces extérieures s'emploient à «alimenter ce foyer» pour des raisons bassement matérielles et dont les desseins sont peu honorables. Ce conflit mérite plus que jamais aujourd'hui une solution urgente, le peuple libyen a trop souffert, la région risque d'être enflammée et la meilleure issue c'est d'organiser une conférence internationale rapidement comme c'est prévu d'ailleurs pour le 21 courant à Berlin et dont nous saluons les initiateurs. Les parties en conflit réunies autour de la table de négociation avec les pays organisateurs pour débattre des problèmes, et de leurs solutions dont très modestement nous en proposons quelques unes : considérer le cessez-le-feu pour devenir un arrêt total des hostilités, demander aux tribus, fractions, parties en conflit de restituer les armes lourdes et légères qu'ils détiennent aux autorités désignées à cet effet, organiser les élections à tous les niveaux pour rebâtir l'Etat, élaborer un plan de type «Marshall» pour la reconstruction du pays. Nous souhaitons vivement la fin de ce conflit, la paix et la sécurité pour le peuple libyen et par ricochet à toute la région. Nous souhaitons à cette conférence un plein succès. Deux citoyens du monde Hadj Ali Saïd