La Fédération algérienne de football (FAF) a adressé une lettre au président de la Confédération africaine de football (CAF) dans laquelle elle «dénonce et s'oppose» à la domiciliation de la Coupe d'Afrique des nations de futsal 2020 (28 janvier - 7 février) par le Maroc dans la ville occupée de Laâyoune «qui relève du territoire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD)», a annoncé l'instance fédérale, vendredi, dans un communiqué publié sur son site officiel. La FAF a menacé de ne pas prendre part «aux festivités du 63e anniversaire (8 février prochain) de la CAF, s'il advient qu'elle soit invitée, en marge de la tenue de la réunion du Comité exécutif de l'instance du football africain». Elle a rappelé que «la CAF a toujours été aux avant-postes des valeurs universelles et avait vaillamment lutté contre toute forme de colonisation, à commencer par le régime de l'apartheid en Afrique du Sud», qualifiant cette décision «à connotation politique» et considérant «qu'un tel événement prône la division au sein de la famille de la CAF». La FAF a appelé la CAF à ce que «la domiciliation des événements cités précédemment dans la ville occupée de Laâyoune soit reconsidérée, pour ne pas cautionner la politique du fait accompli, et réitère sa parfaite position toujours en adéquation avec les vertus que l'Algérie a, de tout temps, défendues». L'Algérie emboîte ainsi le pas à l'Afrique du Sud qui a fait part de sa décision de boycotter ce rendez-vous par le biais du président de sa Fédération de football (SAFA) Danny Jordaan, membre du Comité Exécutif et 3e vice-président de la CAF. «Nous devons nous retirer de la CAN de futsal en raison des problèmes avec le Maroc et la République arabe sahraouie. Le Maroc insiste pour y organiser le tournoi (à Laâyoune) et nous leur avons conseillé de ne pas le faire, mais ils n'écouteront pas. La position de notre gouvernement est que Laâyoune est une zone contestée et un territoire occupé», a-t-il indiqué. «Nous sommes conscients du risque d'amende qu'inflige la CAF et d'autres répercussions faisant suite à notre décision», mais «le Maroc reste une puissance occupante au Sahara occidental, illégalement, et le gouvernement sud-africain ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», selon la même source.