Quinze jours après la tenue de la Conférence internationale sur la Libye, à Berlin, en Allemagne qui a fait «pschitt», sans aboutir sur un accord formel de cessez-le-feu. Les parties négociatrices ont convenu de faire respecter l'embargo sur les armes en Libye imposé par l'Onu en 2011 et sur l'envoi d'une commission de surveillance pour veiller au respect de ces décisions. L'Algérie a également exprimé son vœu de contribuer à mettre en œuvre ces décisions, tout en poursuivant son approche diplomatique pour régler définitivement le conflit libyen. Tout comme l'Algérie et les pays de l'Otan, l'Union Africaine veut se faire entendre sur le dossier libyen et prendre le relais des dernières initiatives. Les travaux de ce Sommet ont été sanctionnés par une kyrielle de recommandations et font suite aux décisions prises par celui de Berlin. Les participants ont, également, renouvelé les vœux formulés par les parties négociantes de Berlin, avec une vision de proximité. Une perspective qui s'inscrit dans la continuité du processus de paix engagé par Alger qui a réuni dernièrement les pays voisins de la Libyen afin d'évaluer la situation en Libye et le risque d'un embrasement de celle-ci sur leurs pays, notamment, du Sahel. Plusieurs décisions prudentielles ont été prises lors de cette rencontre. L'objectif est de se concerter sur une solution commune pour régler politiquement ce conflit sans recourir aux armes. Une option qu'Alger a toujours rejetée et a tentée par tous les moyens de convaincre ses protagonistes de chercher des solutions pacifiques pour éviter à la population de ce pays une troisième guerre civile. C'est en aval de ces rencontres que le 8ème sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, souhaite inscrire sa démarche. Invitée à ce Sommet quelques semaines après sa tenue, l'Algérie a été représentée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, qui a exposé la position de l'Algérie et a réitéré son engagement de poursuivre sa politique jusqu'à mettre fin à la crise ou trouver un compromis ou un cessez-le- feu permanent. C'est dans cette optique que s'inscrit, également la démarche de ce Sommet tenu jeudi à Brazzaville (République du Congo). Les participants ont exprimé et réaffirmé leur ferme « attachement à l'intégrité territoriale du pays, à son unité nationale et à son indépendanc» a souligné le communiqué final résumant les conclusions des travaux de ce Sommet. Un objectif pour lequel, l'Algérie ne cesse de répéter sa disponibilité et disposition à abriter dialogue qui devra réunir les deux parties belligérantes libyennes et les convaincre d'observer une trêve, le temps de parvenir à une solution exhaustive à cette crise. Ainsi contrer l'escalade des violences dans le pays. « L'Algérie, qui se tient à équidistance entre les deux parties libyens, fait preuve d'un maximum de neutralité, tout en appuyant la légitimité des institutions reconnues internationalement. Elle réitère, aujourd'hui, sa disposition à rapprocher les positions des parties belligérantes et abriter toute réunion entre les frères libyens pour contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d'un nouvel Etat stable », a indiqué le Premier ministre devant les chefs d'Etat et de gouvernement participants à ce sommet. Il a réitéré, à l'occasion « la disponibilité de l'Algérie à rapprocher les positions des parties belligérantes en Libye et abriter toute réunion inter-libyenne visant à contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d'un nouvel Etat stable ». Etant un acteur important pour le maintien de la paix et de la stabilité dans la région, le Comité de haut niveau a salué les efforts de l'Algérie ainsi que ceux des pays voisins qui œuvrent à pied d'œuvre pour aider la population libyenne à sortir sonpays des violences perpétuelles menées par les milices du maréchal Hafter et celle d'El Serraj, depuis l'offensive de l'OTAN et le renversement de Mâamer Khadafi, en 2011. Pour mettre fin à ces tensions le président de ce comité et président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a souligé « la nécessité d'une stratégie consensuelle visant une solution politique négociée en Libye, tout en excluant la solution militaire et l'ingérence extérieure ». Ce qu'a étayé le ministre des Affaires étrangères algérien, Sabri Boukadoum, qui a soutenu que « l'Algérie continuera de jouer un rôle moteur dans le règlement le plus rapidement possible, de la crise libyenne. La solution ne peut-être que politique et pacifique et ne peut venir que des Libyens eux-mêmes avec l'aide internationale et notamment des pays voisins ».