La direction du MC Oran a déploré samedi une «campagne de déstabilisation» dont elle fait l'objet, et à laquelle participent certains anciens joueurs du club. «Certaines parties dans le club mènent une campagne de déstabilisation contre la direction, en dépit de la conjoncture difficile que nous traversons tous et qui nous oblige à faire preuve de solidarité pour endiguer ensemble la pandémie du coronavirus», a souligné la direction de la formation de Ligue 1 de football dans un communiqué que l'APS détient une copie. La montée au créneau du directeur général du MCO, Si Tahar Cherif El Ouezzani et ses assistants, fait suite à la multiplication des plaintes de la part d'anciens joueurs réclamant la régularisation de leur situation financière relative à leur passage dans le club sous l'ère des anciens présidents, Youcef Djebbari et Ahmed Belhadj. «On se demande pourquoi ces joueurs n'ont pas réclamé leur argent à temps, et ont attendu notre arrivée à la tête du club, pour nous mettre les bâtons dans les roues», s'est interrogée la direction de la formation phare de la capitale de l'Ouest, estimant au passage les anciens joueurs concernés d'avoir pris «plus qu'ils méritent». A titre d'exemple, le communiqué a cité le joueur Rachid Ferahi, «qui n'a pris part qu'à quelques rencontres en raison de ses blessures à répétition, mais malgré cela, il a réclamé et pris la totalité de son argent». Le directeur général, Cherif El Ouezzani, a profité au passage pour rappeler qu'il était à son tour capable de saisir les instances concernées pour revendiquer son dû suite à son passage dans le club comme entraîneur en 2016, mais il ne l'a pas fait «pour ne pas enfoncer davantage la direction mouloudéenne en bute à des problèmes financiers énormes». Faisant face à une crise financière aiguë depuis le début de cet exercice, les dirigeants du MCO ont été contraints d'apurer les dettes de plusieurs anciens joueurs pour éviter à leur club des sanctions de la part des instances footballistiques. Cela s'est répercuté négativement sur la situation financière de l'actuel effectif, auquel la direction du club lui doit pas moins de six salaires, rappelle-t-on. «Si nous nous sommes retrouvés en train de régulariser des situations antérieures relatives à d'anciens joueurs qui n'ont pas justifié sur le terrain l'argent qu'ils ont réclamé, c'est à cause de l'absence d'un règlement intérieur que nos prédécesseurs n'ont pas songé à établir pour fixer les droits et les obligations de chaque joueur et protéger en même temps les intérêts du club», a-t-on encore regretté.