Depuis le début du mois de Ramadhan, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, se mobilise pour préserver le pouvoir d'achat des Algériens et lutte sans relâche contre les spéculateurs. Il était à pied d'œuvre concernant les préparatifs du mois sacré et compte dans la mise en œuvre d'un plan de restructuration du secteur à travers l'installation d'une commission de la moralisation de l'acte commercial et des commissions mixtes pour collaborer au redressement productif et surtout protéger le consommateur et promouvoir le commerce national. Il a mis au point un plan pour la reconstruction du secteur en intensifiant la surveillance du marché afin de discipliner les commerçants et consommateurs récalcitrants. Il a réussi à conjuguer ses efforts pour optimiser la gestion de son secteur et établir de l'ordre, dans une période marquée par un frémissement économique doublé de la crise sanitaire du nouveau coronavirus. Sous cette épreuve, il a établi un programme de permanence durant les deux jours de l'Aïd El Fitr, durant lesquels, il a réquisitionné près de 43.000 commerçants à travers le territoire national afin de permettre aux citoyens de faire leurs achats, de 7h00 du matin jusqu'à 13H00. Un programme adapté aux dernières mesures exceptionnelles de confinements strict prises par le gouvernement afin de limiter le contact entre les gens et éviter la propagation du Covid-19. En dépit de cette situation peu commune durant laquelle s'est déroulée la fête d'Aïd El Fitr, le programme de permanence a été largement suivi par les commerçants. Le taux de suivi a été estimé à plus de 99%, selon le communiqué du ministère de la tutelle. Dans le détail, il a atteint 100% au niveau de la Direction régionale (DR) d'Alger, 99.96% au niveau de la DR d'Annaba, 100% au niveau de la DR d'Ouargla, 95.25% au niveau de la DR de Béchar et 99.81% à la DR de Blida, Ce taux a, également, atteint 100% au niveau des DR des wilayas de Batna et Saïda. D'ailleurs, le ministre n'a pas manqué de saluer les commerçants qui se sont conformés aux instructions, au même titre que les règles de sécurité et de prévention contre le Covid-19. Quant aux commerçants dont l'activité est suspendue « en raison du confinement sanitaire imposé dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, tels les vendeurs de vêtements et de chaussures », M. Rezig a durci le ton contre « les sanctions encourues en cas d'infraction », estimant que « les sanctions encourues par les commerçants qui continuent à travailler à rideau baissé ne se limitera pas à la fermeture du local pour une durée minimum d'un mois, mais risquent d'être traduits en justice ». Moralisation de l'acte commercial et généralisation du paiement électronique Visant à éliminer cette anarchie et réorganiser le marché, le ministre a appelé les citoyens à faire preuve de clairvoyance et de les boycotter, car « le nombre important de commerçants que compte le pays, à savoir plus de 2 millions, ne permet pas de les contrôler un par un », a-t-il précisé. Rappelons dans ce contexte, que l'indiscipline et l'irresponsabilité de nombreux commerçants ont amené les pouvoirs publics à sévir, début mai, et refermer «plusieurs commerces pour non respect des mesures de protection, à savoir les salons de coiffure, les commerces de pâtisserie et de gâteaux traditionnels, les magasins d'habillement et de chaussures, les magasins de vente d'électroménagers, d'ustensiles de cuisine et de tissus, ainsi que les merceries, les boutiques de cosmétiques et parfumeries ». Egalement, à imposer le port obligatoire des masques afin de lutter efficacement contre le Covid-19 qui continue de progresser. Ainsi, il est primordiale de se mettre en ordre de marche afin de populariser l'application des mesures de sécurité et de prévention et surtout reconstruire le marché local. Dans la foulée des événements et l'urgence de concilier la lutte contre la pandémie et la sauvegarde du pouvoir d'achat du consommateur et l'activité commerciale, le ministre tente de remettre de l'ordre dans son secteur à travers la moralisation de l'acte commercial. Il a été procédé, selon ses dernières déclarations en date, à « l'installation officielle de la Commission de moralisation de l'acte commercial, qui a pour objectifs, de réhabiliter l'activité commerciale et en finir avec les pratiques négatives dans les marchés, tels la spéculation et la fraude dans les prix ». Le premier bilan des travaux de ladite commission sera présenté avant le 15 septembre prochain. « Les conclusions de cette commission permettront de revoir certains textes de loi et les dispositifs réglementant l'activité commerciale ». Dans le même objectif du développement et restructuration du secteur commercial en interne et externe, le ministre a réitéré l'importance d'adopter le paiement électronique, devenue indispensable pour promouvoir le secteur. Pour rappel, une commission pour prendre en charge le paiement électronique et étudier sa généralisation a déjà été installée, depuis deux mois.