Tout individu rejetant l'application de la mesure sanitaire complémentaire, contenue dans le décret exécutif rendant obligatoire le port du masque de protection comme mesure de prévention dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19) publié dans le dernier numéro du Journal officiel (numéro 30), s'expose à des poursuites judiciaires pour délits de viol de lois administratives et d'atteinte à la santé publique. L'Etat promet l'intransigeance vis-à-vis des individus rejetant l'application de toutes ces règles. En cas de dérogation à cette règle, le citoyen pris en défaut est susceptible de se voir imposer une peine de prison assortie en plus, d'une amende de 10 000 à 20 000 dinars. Le port du masque de protection contre le Covid-19 étant, désormais, obligatoire dans les rues, les lieux publics et, les espaces ouverts, pour contribuer à endiguer toute contagion pouvant faciliter sa propagation, le Commandement de la Gendarmerie Nationale et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), ont appelé au respect dudit décret. Les deux institutions sécuritaires soulignent que leurs services sont tenus d'appliquer la loi contre les transgresseurs. Lesquels s'exposent à des poursuites judiciaires pour délits de viol de lois administratives et d'atteinte à la santé publique. Le port d'un masque de protection, rappelle-t-on, constitue une étape, primordiale, pour que l'Etat puisse envisager des mesures de lever du confinement. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le professeur Abderrahmane Benbouzid, avait, à cet effet, récemment, fait savoir que celui-ci (déconfinement, ndlr) ne sera décidé qu'après que des chiffres indiquant une décrue de la pandémie le permettront. Intervenant dans le journal de 8 heures de la Radio nationale Chaîne III, le président de l'Ordre national des médecins, le professeur Mohamed Bekat, considère, pour sa part, qu'il s'agit là d'une obligation légale décidée par les autorités, avec le défi de diminuer les cas de contamination directe. Compte tenu du fait, a-t-il fait savoir, que le virus se déplace par les voies respiratoires, d'où la nécessité « à l'instar de toutes les sociétés du monde » de porter un masque dans l'espace public « et même dans l'espace privé ». De son côté, le professeur Mohamed Belhocine, membre du Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie du coronavirus, a insisté sur le respect du confinement, de la distanciation sociale, mais aussi et surtout, de la décision, salutaire, de rendre le port d'un masque obligatoire. «Il ne s'agit pas là d'une aliénation mais une des mesures, barrages et efficace, pour empêcher le virus de continuer à circuler, perturbant ainsi, notre vie sociale, notre vie familiale et notre vie économique de même que la reprise des activités courantes de notre société », a-t-il considéré.