Le Directeur général des douanes, Noureddine Khaldi a annoncé, avant-hier à Alger, l'entrée en service d'un nouveau système informatique à l'horizon de 2022, afin de promouvoir la gestion des douanes. Ce nouveau système est conçu dans le cadre d'une coopération algéro-coréenne, précise le DG des Douanes en ajoutant que sa mise en œuvre constitue «un des éléments sur lesquels nous misons pour promouvoir la gestion douanière et accroître son efficacité ». Lors de son exposé devant les membres de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l'examen du projet de loi portant règlement budgétaire pour l'exercice 2017, le DG des Douanes a souligné qu'il est de mise d'accompagner son lancement par des textes juridiques afin de protéger l'économie nationale et d'améliorer le statut social du douanier en vue d'atteindre les objectifs escomptés. Dans le même sillage, M. Khaldi a indiqué que les niveaux des salaires faisaient partie des facteurs ayant été à l'origine de l'apparition de la corruption au sein de ce corps, soulignant la nécessité d'éviter les jugements hâtifs et accusations de corruption à l'encontre du corps des Douanes qui compte des compétences intègres et nationalistes. Selon lui, les Douanes algériennes souffrent également de problèmes d'équipement et de manque de moyens par rapport à l'ampleur de leurs responsabilités. A ce propos, il a souligné que le corps a fait l'objet, ces dernières années, d'une «marginalisation systémique et d'une restriction des prérogatives pour des raisons inconnues», rappelant les répercussions de telles décisions, dont l'aggravation des phénomènes de transfert illicite de capitaux et de devises. A cette occasion, les membres de la commission ont mis en avant la nécessité d'accorder plus d'importance à l'élément humain, à travers la formation, la mise à disposition de moyens humains, la révision des statuts, l'actualisation de l'échelle des salaires et l'octroi d'avantages financiers afin de parer à toutes tentatives de corruption. Ils ont également appelé à la nécessité d'améliorer les procédures relatives à la lutte contre les phénomènes de surfacturation, d'évasion et de fraude fiscales et d'améliorer le contrôle de marchandises contrefaites. Concernant les recettes douanières de l'exercice 2017, les chiffres présentés par le DG montrent que l'administration des Douanes a procédé au recouvrement de 1.005,81 mds DA, soit une hausse de 1,5 % par rapport à l'exercice 2016. Près de 85% de ces recettes constituées de droits douaniers d'un montant de 364,57 mds DA et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) d'un montant s'élevant à 594,81 mds de DA, sont affectées au budget de l'Etat. Le taux de réalisation des recettes douanières de l'année 2017 par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2017, est estimé à 105,5% pour les droits douaniers et à 90,90% pour la TVA. S'agissant du premier trimestre 2020, les recettes douanières du pays se sont établies à 270,35 milliards (mds), contre 267,33 mds de dinars durant la même période de l'année dernière, enregistrant ainsi une légère hausse de 1,13%. Selon les données statistiques de la Direction des études et de la prospective des Douanes (DEPD), les recouvrements effectués par les Douanes, durant le 1er trimestre de l'année en cours, ont servi à alimenter le budget de l'Etat à hauteur de 227,62 mds de dinars, contre 229,17 mds de dinars à la même période 2019, enregistrant une légère baisse de 0,68%.