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Benbouzid met en garde contre tout manquement dans la prise en charge des malades De nouvelles instructions adressées aux responsables des établissements hospitaliers
La progression exponentielle du nouveau Coronavirus s'accélère sur le territoire national, affectant particulièrement le corps médical au front depuis le début de la crise sanitaire. Le nombre de décès dans le secteur de la santé est assez important et aussi inquiétant qui ne cesse d'inciter les citoyens à respecter les mesures de préventions et de sécurités afin d'éviter la saturation des hôpitaux et l'aggravation de la situation. En réponse aux multiples cris de détresse des soignants exposés quotidiennement au risque de contaminations et pour assurer une prise en charge totale des patients testés positifs au Covid-19, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a instruit tous les responsables des établissements de la santé de mettre en place un dispositif «permettant l'augmentation du volume des admissions au niveau des établissements hospitaliers conséquemment à la recrudescence des cas de Coronavirus (Covid-19)», précisant que «des instructions ont été données pour que 60% des lits disponibles soient dédiés au Covid-19 et les 40% restants aux urgences». Par ailleurs, tout manquement relevé dans la prise en charge des malades de Covid-19 sera sanctionné, selon le ministre, qui a mis en garde contre le laisser-aller dans les hôpitaux du pays, qu'il a jugé d'inadmissible. Le premier responsable du secteur a reconnu à mainte reprises, ces derniers jours, la situation «préoccupante» de la propagation du Coronavirus dans certaines wilayas, depuis deux semaines, imputant aux citoyens la responsabilité de la reproduction accélérée du Coronavirus, en raison de leur refus de se conformer aux mesures de sécurité et de prévention. L'insouciance et l'indiscipline de nombreuses personnes ont contribué, selon lui, à l'aggravation de la situation épidémique dans le pays. Incitant les pouvoirs publics à agir rapidement et à prendre des mesures restrictives afin d'endiguer la progression du Covid-19 et éviter un drame sanitaire. Dans la même perspective de lutte contre le Coronavirus, le ministre a indiqué avoir accordé un délai de «48 heures» aux responsables des structures sanitaires pour garantir les conditions de réception des patients souffrant de Covid-19. «Un délai de 48 heures a été accordé aux responsables de ces établissements pour assurer une réaction rapide et efficace pour l'accueil des patients souffrant de Covid-19». Ces dispositions interviennent au moment où la situation des établissements sanitaires, notamment, des services dédiés au Covid-19 fait polémique, remettant en question la capacité d'accueil de ces services qui arrivent à saturation. En réponse à cette polémique, le ministre de la Santé, a rétorqué, implicitement, lors de son intervention, hier sur les ondes de la radio nationale, Chaîne III, jugeant de lui-même l'état des lieux et affirmant que «le constat que j'ai fait, c'est qu'on n'a pas déployé au niveau des établissements le nombre de lits suffisants. Je regrette que le secteur de la santé a été pris de court par la recrudescence du nombre de cas de contamination». La raison qui a incité le ministre à se réunir avec plusieurs responsables des établissements hospitaliers afin de s'enquérir de la situation de ces hôpitaux et surtout de leur réaction et intervention dans la prise en charge des patients admis aux services dédiés au Covid-19. A ce titre, le ministre a indiqué avoir «instruit tous les responsables afin de mettre en place un dispositif de lits dédié au Covid-19», assurant qu'«il ne faut pas qu'il y ait un seul Algérien qui parte à l'hôpital et qu'il ne trouve pas de place. Cela est inadmissible». Il a promis, par ailleurs, de sévir et de prendre des mesures coercitives contre tout manquement dans la prise en charge des malades de la Covid-19, affirmant, à ce titre, que revenant aux raisons de la reproduction rapide du Covid-19, M. Benbouzid «des sanctions sont déjà tombées et d'autres tomberont si nécessaire», évoquant, dans l'exemple, du laisser-aller relevé dans certains hôpitaux, à l'instar de celui de M'Sila, qualifiant «ce qui s'est passé à Sidi Aissa (wilaya de M'Sila) d'insoutenable et d' inadmissible, «ajoutant qu'«une enquête a été diligentée. J'ai le rapport et des sanctions vont tomber de la même manière qu'à Sétif et à Constantine». Répondant à la question sur le reconfinement éventuel de l'ensemble du pays, le ministre de la Santé a réitéré sa position, affirmant que «cette mesure qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 n'est pas à écarter. Mais le confinement sera partiel et non pas national».