Les structures hospitalières réservées à la prise en charge des patients touchés par le coronavirus sont sous pression depuis plus d'une semaine à Oran. En plus de la surcharge, c'est surtout l'éventualité de voir les équipes soignantes dépassées par le flux important des malades, ce qui fait craindre le pire aux autorités sanitaires locales. Alors que dans les autres structures sanitaires dédiées à la prise en charge du Covid-19, la situation demeure plus ou moins maitrisable. Ainsi, c'est la ville d'Oran, capitale de l'ouest, qui devient désormais l'épicentre de la pandémie, en enregistrant quelque 127 cas positifs durant les dernières 24 heures, soit un deuxième vendredi consécutif (132) ou « El Bahia » traîne derrière elle un triste record de contaminations. Face à cette situation, les services hospitaliers dédiés à la Covid-19 sont en « surchauffe », comme l'a déclaré le professeur Najet Moufok, chef de service de l'infectieux du CHU ‘'Benzerdjeb'' d'Oran (CHUO). Le médecin confirme que son service accueille « quotidiennement, jusqu'à 120 nouveaux cas, et que nous souffrons du manque de lits et d'oxygène » a- t-elle déclaré. Presque au même moment, rapporte le site Essaha.com, la direction du CHUO a décidé de récupérer le Pavillon 14 de chirurgie générale, pour le consacrer aux malades atteints de la Covid-19.Des médecins avaient appelé à maintes reprises à l'urgence de rouvrir des services pour l'hospitalisation des malades Covid-19. Le communiqué du CHUO, annonce dans le même temps que des commandes pour l'acquisition de 3000 unités de réactifs, pour les tests PCR, qui devront reprendre au laboratoire de microbiologie de cet établissement. Il y a certes une recrudescence des cas mais cela touche essentiellement les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques. Le problème de saturation persiste aussi. « Le relâchement et l'insouciance d'une partie de la population et le non-respect des gestes barrières sont parmi les causes à l'origine de la hausse inquiétante du nombre de nouveaux cas de Covid-19 ces derniers jours », a tenu à souligner le spécialiste. Les médecins ont appelé au respect des mesures barrières notamment chez les jeunes qui risquent d'être des sujets sur lesquels ne figurent pas les symptômes et contaminent les autres plus fragiles. La recrudescence des cas de contamination au coronavirus a contraint à recourir de nouveau à ce service.de 60 lits avec oxygène dédiés à la Covid au pavillon 14 du CHUO. Les cas compliqués sont actuellement pris en charge au niveau de l'EHU d'Oran et l'hôpital de la localité de «Nedjma», qui dispose de 240 lits. Nous essayons de nous adapter à la situation grâce aux efforts déployés par notre direction générale », a conclu un professeur.