Le sélectionneur de l'équipe nationale de football, Djamel Belmadi, a d'ores et déjà annoncé la couleur en dévoilant son ambition d'aborder la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN-2022) au Cameroun pour l'emporter et défendre un titre reconquis en 2019. «Notre objectif pour la CAN-2022 est très clair : défendre crânement notre titre. Le report de cette phase finale (prévue initialement en 2021 mais renvoyée à 2022 en raison de la pandémie de nouveau coronavirus Covid-19, ndlr), sera une occasion pour nous de voir à l'œuvre plusieurs joueurs capables de renforcer la sélection», a-t-il indiqué dimanche dans un entretien accordé au site officiel de la Fédération algérienne. Belmadi s'exprimait à l'occasion du premier anniversaire de l'exploit réalisé par l'Algérie lors de la CAN-2019 disputée en Egypte. Les «Verts» avaient conclu par la plus belle des manières un parcours sans faute, en battant en finale le Sénégal de Sadio Mané (1-0), au stade international du Caire. «C'est tout à fait logique de voir de nouveaux joueurs intégrer les rangs de l'équipe nationale à l'avenir. J'ai une liste de jeunes éléments qui pourront nous rejoindre. Les champions d'Afrique 2019 ne vont certainement par laisser l'occasion à d'autres, mais il y aura probablement du nouveau, d'autant que l'année 2022 coïncide également avec la Coupe du monde», a-t-il ajouté. Invité à revenir sur l'épopée des Algériens en Egypte, Belmadi s'est rappelé de la difficulté qu'il a eue au début pour établir la liste des 23 joueurs retenus pour la phase finale. «Ce n'était pas une mince affaire. Le choix des joueurs était difficile, comme la décision d'écarter Yassine Benzia. Nous étions dans l'obligation de penser à toutes les éventualités. Le deuxième problème que nous avons rencontré est celui de trouver l'équilibre entre les joueurs qui manquaient de fraîcheur physique et les autres», a-t-il souligné. «La Côte d'Ivoire, adversaire le plus difficile» Interrogé sur le tournoi, dominé de bout en bout par les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez, Belmadi a estimé que le match face à la Côte d'Ivoire, comptant pour les quarts de finale, à Suez (1-1, aux t.a.b : 4-3) était le plus difficile. «L'opposition face aux Ivoiriens était l'un des rendez-vous les plus difficiles de la compétition. Les sentiments des uns et des autres se sont mélangés entre stress, colère, et au final une joie indescriptible. Lors de ce match, Bounedjah a raté un penalty qui nous a empêchés de sceller la rencontre dans le temps réglementaire. Durant la prolongation, nous avons continué à presser l'adversaire. Ce dernier était contraint de reculer, c'est à ce moment-là que je me suis dit que cette équipe est forte pour avoir bousculé un grand d'Afrique comme la Côte d'Ivoire». Avant de poursuivre : «Après la fin de la rencontre, j'ai clairement signifié aux joueurs qu'il fallait passer par ce genre d'épreuve difficile pour espérer remporter le sacre. Depuis le début du tournoi jusqu'à la finale, chaque match avait sa propre histoire». Enfin, Belmadi a mis en exergue son excellente relation avec ses joueurs qui, selon ses propos, méritent toutes les louanges. «Notre relation avec les joueurs fait partie de la nature de notre travail. Ce sont eux qui font l'évènement sur la pelouse, le staff technique n'a qu'à instaurer une philosophie de jeu. Nous essayons de les aider et les orienter, mais c'est aux joueurs que revient la tâche d'appliquer la rude mission sur le terrain. Je suis quelqu'un qui veut être proche des joueurs qui sont les champions car ils ont combattu pour réaliser tout avec l'équipe nationale», a-t-il conclu.