La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), compte présenter, lors de la rencontre économique et sociale qui se tiendra aujourd'hui à Alger en présence de plusieurs membres du gouvernement et des partenaires économiques et sociaux, une feuille de route consensuelle, élaborée conjointement, avec sept autres organisations patronales. C'est ce qu'a déclaré, hier, le président de ladite Organisation, Mohamed Sami Agli, qui est revenu lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale, Chaîne I, sur les deux importants plans examinés et approuvés par les rédacteurs de cette feuille de route. Cette dernière suggère deux orientations ou plans devant accompagner le plan de relance économique du gouvernement, dans un contexte pandémique particulier. Il s'agit d'un plan d'urgence pour contrer les effets dévastateurs de la propagation du Covid-19 et d'un plan prévisionnel axé sur de nouvelles orientations et propositions visant à instaurer un nouveau modèle économique, indépendant de la politique rentière. «Parmi les plus importantes propositions incluses dans la feuille de route, un plan prévisionnel qui s'appuie sur le numérique et sur l'économie de la connaissance ou l'intelligence économique. Tandis que le 1er plan propose des solutions pour accompagner et soutenir les investisseurs lourdement affectés par les retombées de la crise sanitaire», a-t-il souligné, affirmant, par ailleurs, que la relance économique est «une exigence et non une option». Pour relever ce défi et réussir cette transition économique, M. Agli a insisté sur l'importance de la numérisation des administrations comme étant une solution idéale et inéluctable pour éradiquer le phénomène de la bureaucratie qui bloque les initiatives et perspectives d'investissements des opérateurs économiques. Il a qualifié ce fléau de « terrorisme administratif », regrettant la non-exécution et application des directives du Président Tebboune en la matière. En réponse à l'attraction à l'investissement étranger, l'intervenant a mis le point sur la nécessité de mettre en place des mesures incitatives, flexibles et surtout réglementées, estimant qu'il «est nécessaire d'avoir un cadre juridique stable et transparent et un réseau bancaire solide et fiable pour attirer les investisseurs étrangers». «Il est difficile d'imaginer réussir une transition économique et bâtir une économie solide avec un système bancaire suranné et des services limités et lents», a-t-il souligné, appelant à l'urgence de révolutionner le secteur bancaire et financier, en parallèle de celui des télécoms et des nouvelles technologies. Deux poids nécessaires pour construire un nouveau modèle de croissance durable basé sur l'économie de la connaissance et du savoir. La remise à plat du système bancaire et sa modernisation permettrait, d'autre part, à lutter contre la bureaucratie et l'économie informelle, évoquant l'intégration de la finance islamique par certaines banques comme étant une solution pour endiguer la prolifération de l'économie parallèle. Il a, également, soulevé la problématique des petites et moyennes entreprises, particulièrement impactées par la crise sanitaire en raison de la faiblesse de leur trésorerie. Sur ce, il proposa de lever les verrous bureaucratique et de moderniser le système bancaire du pays.