Le soutien dont jouit le Front Polisario au sein du Conseil de sécurité irrite au plus haut point le Maroc, qui a lancé via sa représentation à New York, de violentes attaques contre des membres de l'organe exécutif de l'ONU soutenant l'autodétermination du peuple sahraoui. Dans une récente missive adressée au président du Conseil de sécurité, le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, s'en est pris à l'Afrique du Sud, l'accusant de devenir soi-disant «l'instrument d'une falsification des réalités» concernant le conflit du Sahara occidental occupé. L'Afrique du Sud a remis à la présidence du Conseil de sécurité, assurée actuellement par la Russie, une correspondance émanant de la localité sahraouie libérée Bir Lahlou, et signée par le président de la RASD, Ibrahim Ghali. La lettre d'Omar Hilale, montrait également l'agacement du Maroc face au geste de l'ambassadrice de Timor Leste auprès de l'ONU qui a fait circuler une lettre au contenu émanant de la représentation du Front Polisario auprès de l'ONU. Et renseigne sur l'étendue de l'embarras que suscite le succès de la représentation du Front Polisario aux Nations unies dans la création d'un contact permanent avec le Conseil de sécurité qui est accusé par le représentant marocain, d'«une instrumentalisation politique» à travers de pareilles lettres rédigées par des dirigeants sahraouis. La nouvelle lettre de l'ambassadeur marocain, vient confirmer l'échec des tentatives désespérées du Maroc de dissuader le Conseil de sécurité de l'ONU, qui reconnaît le Front Polisario en tant que seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui, de traiter avec la représentation du Polisario. En effet, l'Afrique du Sud et le Timor-Leste ont adressé les 7 et 8 octobre 2020 au Conseil de sécurité via leurs représentations respectives auprès de l'ONU deux correspondances comprenant les lettres adressées par le président sahraoui, et le représentant du Front Polisario à l'ONU, approuvées, par la suite, par le Conseil de sécurité de l'ONU comme documents officiels. Cette nouvelle sortie de l'ambassadeur du Maroc, qui n'est pas la première d'ailleurs, révèlent l'ampleur du mécontentement au sujet des messages adressés par le Front Polisario à l'organe onusien, qui mettent à nu à chaque fois des aspects importants de la politique coloniale expansionniste que le régime marocain tente de mettre en œuvre au Sahara occidental. En juillet dernier, le Maroc avait mi du temps pour digérer l'adoption par le Conseil de sécurité d'une lettre adressée par le président Brahim Ghali, aux Nations unies (ONU), comme document officiel. Il s'agit d'une lettre dans laquelle le président sahraoui a mis en garde contre la propagation de l'épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19) qui s'est propagé de manière significative en peu de temps dans les territoires sahraouis occupés. Le Maroc s'en est, alors, pris, dans une lettre précédente à la république de Namibie qui a transmis la missive du président sahraoui au Conseil de sécurité. Des manifestants réclament leur droit à l'autodétermination Des manifestants sahraouis du territoire libéré, Mehaires, se sont rassemblés dimanche devant le mur de sable au Sahara occidental pour demander aux Nations unies d'organiser sans délai le référendum d'autodétermination et de fermer la brèche d'El Guerguarat créée par le Maroc en violation de l'accord de cessez-le-feu, rapporte l'Agence de presse sahraouie (SPS). Les manifestants ont brandi des drapeaux sahraouis et scandé des slogans contre l'occupation marocaine. swAu cours de leur action ils ont remis une lettre à la Mission des Nations-unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) dans laquelle ils ont fait part «de leur désespoir, impatience ainsi que de leur méfiance quant à la façon avec laquelle les Nations-unies et la Minurso assument leurs responsabilités» concernant la question juste du peuple sahraoui et son droit de décider de son sort en toute «liberté et équité». Dans la même missive, les manifestants ont exprimé leur «regret» quant à «l'échec» de la Minurso d'organiser jusque-là en toute liberté et transparence le referendum d'autodétermination qui devait avoir lieu une année après le cessez-le feu», déplorant que cette mission onusienne ait dévié de sa mission principale qui consiste à organiser un référendum d'autodétermination en devenant un «gardien» du statut quo.